Cette visite porte un message politique fort des responsables français qui souhaitent tourner la page des incidents ayant affecté les rapports et booster la coopération entre les deux pays.
Ils tentent de rattraper le coup. Les parlementaires français veulent rétablir les rapports avec l’Algérie qui ont été affectés, ces derniers temps, par un coup de froid. Le président du groupe parlementaire d’amitié algéro-français au Sénat français, Alain Neri, a soutenu hier à Alger que son pays avait la volonté de développer la coopération avec l’Algérie, notamment dans le domaine de la culture, la formation professionnelle et l’éducation.«Cette coopération, nous avons la volonté de la développer et c’est sur cette relation sincère et amicale que nous allons construire des relations encore plus fortes entre la France et l’Algérie», a-t-il déclaré à la presse, au terme de son entretien avec le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah. Cette visite est loin d’être un fait anodin, elle porte un message politique fort des responsables français qui souhaitent tourner la page des incidents ayant affecté les rapports et booster la coopération entre les deux pays.
«Nous sommes ici parce que nous sommes des militants de l’amitié entre la France et l’Algérie et nous venons aborder les problèmes qui sont importants, prioritairement la culture, la formation professionnelle et l’éducation», a-t-il déclaré en guise d’assurance. La délégation conduite par Alain Neri veut, donc, balayer les séquelles de l’incident provoqué par la dernière visite de l’ancien Premier ministre Manuel Valls et le rapport fallacieux de deux députés français publié en janvier dernier.
Le député du Parti socialiste, Jean Glavany, et celui du parti Les Républicains, Guy Tessier ont réduit l’Algérie, la Tunisie et le Maroc à quelques anecdotes sur la maladie des deux premiers et l’âge du troisième. A en croire ce rapport, l’Algérie dort et se réveille sur le sujet de la succession à la tête de l’Etat. Selon lui, toute l’Algérie politique est réduite à ce seul sujet. Ce rapport, qui a accablé l’Algérie, a soulevé, faut-il le rappeler, des réactions d’indignation dans les milieux politiques algériens. Ce qui a mené des responsables français à effectuer des déplacements en Algérie pour dissiper le malentendu.
D’ailleurs, l’auteur de ce rapport, Jean Glavany, député PS, avait exprimé ses regrets, dans une lettre adressée au président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée populaire nationale (APN), Noureddine Belmedah. Cette visite est loin d’être un fait anodin. Bien au contraire, elle porte un message politique fort des responsables français qui souhaitent tourner la page et booster la coopération entre les deux pays.
Le tweet publié par l’ex- Premier ministre, sur le président Bouteflika, faut-il le signaler, a également crispé les rapports entre les deux pays. A travers son déplacement, l’émissaire français voulait indirectement présenter des excuses en vue de tourner la page de ce mauvais souvenir. L’hôte de Bensalah a relevé, d’ailleurs, que l’un des facteurs du développement qui raffermissent la démocratie, c’est le développement économique, expliquant que pour la concrétisation de ce dernier, «il faut une bonne formation.
C’est sur ces sujets que nous sommes venus approfondir nos relations, mais ce n’est qu’une partie de nos travaux». De son côté, M. Bensalah a indiqué que cette rencontre était une occasion d’un échange de vues sur des questions se rapportant au développement des questions bilatérales et entre les deux Parlements. Dans un communiqué de presse, Bensalah a salué «la dynamique que connaissent ces relations». Selon lui, cette rencontre a permis également, de passer en revue les relations bilatérales, notamment dans le domaine parlementaire, à la lumière des résultats du premier Forum parlementaire entre le Conseil de la Nation et le Sénat français, tenu en octobre dernier à Paris.
