ne forte secousse sismique d’une magnitude de 5,5 degrés sur l’échelle de Richter a été ressentie, hier matin vers 10h07, dans la wilaya de Béjaïa, mais sans faire de dégâts graves.
Le séisme, dont l’épicentre se situe en mer Méditerranée, plus précisément à 20 km au nord-est de Béjaïa, a indiqué, hier, le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (Craag).
Le tremblement de terre, qui a plongé la population locale dans une grande panique, aura finalement provoqué plus de peur que de mal. Des milliers de Béjaouis sont sortis dans la rue, craignant d’éventuelles répliques. Les fonctionnaires ont fui leurs bureaux, les commerçants ont quitté leurs magasins, les élèves ont déserté leur établissement scolaire.
Des scènes qui donnent l’impression de vivre une journée apocalyptique !
Il aura fallu quelques heures de panique et d’inquiétude pour que la vie puisse enfin reprendre progressivement son cours normal.
Hormis les blessures plus ou moins légères dont a été victime un peintre qui souffrait d’une double fracture au fémur, après avoir fait une chute d’un échafaudage, à l’issue de cette secousse, aucun dommage corporel, ni blessé grave n’ont été signalés par les autorités locales.
Au service des urgences du CHU Khellil-Amrane de Béjaïa, c’est le branle-bas de combat. Des dizaines de personnes, notamment des enfants, des femmes et des malades chroniques, y ont été admises après avoir été pris de malaises dus généralement au choc émotionnel. Parmi eux, il y avait aussi deux jeunes étudiants qui, à leurs risques et périls, ont sauté de la fenêtre de leur chambre universitaire au moment de la secousse. Ils souffraient d’entorses au niveau des membres inférieurs, précise une source médicale.
Mis en alerte depuis le début du séisme, les services de la Protection civile de la wilaya de Béjaïa n’ont finalement enregistré, hier, qu’une dizaine d’interventions sur le terrain. Selon le capitaine Charef, chargé de la communication à la direction de wilaya de la Protection civile, “sur les dix interventions que nous avons effectuées, sept cas ont nécessité l’évacuation vers les structures de santé, alors que les trois autres cas ont été traités sur place par nos équipes de secouristes”.
Concernant les dégâts matériels occasionnés par cette nouvelle secousse tellurique ayant ébranlé la capitale des Hammadites, il est à noter que personne ne détient pour le moment les chiffres officiels, le bilan exhaustif de la catastrophe naturelle étant en cours d’élaboration par une commission ad hoc. Néanmoins, on apprend que de nombreuses habitations, notamment le vieux bâti de la haute ville, ont vu leurs murs et plafonds fissurés. C’est le cas aussi de l’école primaire Moussouni, sise au centre-ville de Souk El-Tenine, dont les plafonds se sont écroulés sous l’effet du séisme. Fort heureusement, les élèves n’étaient pas à l’intérieur des classes touchées de plein fouet par ce tremblement de terre.
K O