Un scénario catastrophe est à craindre, Trois usines ravagées par le feu en une semaine

Un scénario catastrophe est à craindre, Trois usines ravagées par le feu en une semaine
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Les défaillances dans les systèmes de sécurité des usines algériennes ne finissent pas de causer des dégâts. En l’espace d’une semaine, trois importantes usines sont parties en fumée. Les usines sont appelées à prendre leurs précautions pour éviter d’éventuels accidents majeurs à l’image de ceux qu’ont connus d’autres pays comme le Bangladesh.

Pas loin de dimanche dernier, un gigantesque incendie a éclaté dans les entrepôts loués par deux sociétés privées en électroménager, en l’occurrence  » Condor  » et  » Géant « , situés dans la zone industrielle de Bordj Bou Arréridj. Les feux ont ravagé des produits semi- finis et finis, notamment des climatiseurs, des réfrigérateurs, des congélateurs, des téléviseurs, des démodulateurs et des cuisinières. Alors que les chaines de fabrication et de montage de ces mêmes produits ont été épargnées vu que ces dernières sont situées dans d’autres endroits.



Situés dans l’enceinte de l’Entreprise nationale d’approvisionnement en bois et dérivés (Enab), 4 000 m2 de surface ont été détruites par les flammes. Toutes les unités de la Protection civile de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj ont été mobilisées pour arrêter la propagation de cet incendie, qui, d’après les enquêteurs, serait parti de la zone de stockage. Le bilan estimatif des dégâts fait état, selon un responsable local, de près de 200 milliards de centimes de pertes.

Ce n’est pas tout, puisqu’il y a quelques jours, à Chéraga, sur les hauteurs d’Alger, deux ateliers de production de chaises et de produits cosmétiques ont été ravagés. L’incendie a détruit dans une première étape, un atelier de fabrication de chaises, puis il s’est propagé à un atelier mitoyen de production de produits cosmétiques. Un autre dépôt a également été atteint par les flammes et s’est par la suite effondré. Les ateliers détruits par les flammes étaient près du siège de Naftal, le groupe de distribution de produits pétroliers, et les dégâts ont été estimés à quelque 550 millions de DA, 150 millions de DA pour l’unité de fabrication de chaises où s’est déclenché l’incendie, et 400 millions de DA pour l’entrepôt de produits cosmétiques, selon les services de la Gendarmerie nationale.

Ces drames sont insignifiants devant les risques réels qu’encourent les usines du pays, il demeure encore des domaines qui réclament plus de vigilance. Les autorités devront s’impliquer rigoureusement pour renforcer les mesures de sécurité contre les incendies, sachant que certains entrepreneurs sont plus intéressés à faire du profit qu’à veiller à la sécurité de leurs propres firmes.Il est attendu des autorités compétentes et des entreprises, elles mêmes, que des enquêtes indépendantes et transparentes sur les causes de ces incendies soient immédiatement ouvertes, et ce, afin que les responsabilités soient situées. Aussi, un programme de vérification à l’échelle nationale, doit être mis en place en urgence pour s’assurer que les mesures de sécurité nécessaires aient été respectées dans toutes les usines. Par ailleurs, les propriétaires d’usines seront tenus de fournir plus d’efforts afin que les travailleurs puissent être formés aux procédures à suivre en cas d’incendie.

Par Zekri Hocine