Le corps d’un jeune Algérien de 20 ans, découvert en hypothermie fin octobre et décédé à l’hôpital d’Andorre-la-Vieille, a été identifié par sa famille. Mort pour quelques dizaines euros..
Equipé d’un gros sac et de quelques vêtements pour se protéger du froid, le jeune passeur de cigarettes de contrebande voulait traverser les Pyrénées avec ses compagnons d’infortune. Ces derniers ont réussi à s’échapper à l’arrivée des secours en se réfugiant derrière la frontière andorrane.
Epuisé par le froid, l’Algérien s’est effondré en pleine traversée. Des pompiers andorrans sont alors intervenus près de Porta (Pyrénées-Orientales) à la frontière franco-andorrane. Des douaniers français, ceux de Porta, de la direction régionale de Perpignan, se sont également rendus sur les lieux.
D’après le procureur de la République à Perpignan, Jean-Jacques Fagni, ce jeune algérien n’était pas un trafiquant, mais un passeur. « Les trafiquants, ce sont ceux qui profitent de ces gens faibles, qui sont dans la misère et qui sont prêts à prendre tous les risques pour quelques dizaines d’euros, car c’est comme cela qu’ils sont payés, par des hommes sans scrupules, qui eux, font du bénéfice sur la misère des autres », a-t-il expliqué.
