Dans un monde du travail qui a grandement muté avec des législations en constante évolution, et ce climat économique ayant induit une austérité dont les premières conséquences sont les coupes budgétaires et, donc, le gel des projets avec son lot de départs au chômage, c’est dans ce contexte que la 9e édition du Salon de l’emploi organisé par l’université de Béjaïa va tenter de dynamiser la relation entre le monde du travail et la communauté universitaire.Et c’est là l’objectif de cette rencontre qui réunit les universitaires et les opérateurs économiques, les 21 et 22 septembre au campus d’Aboudaou.
Pour sa 9e édition, cette manifestation économique vise également, selon les organisateurs, à donner plus d’envergure à la relation entre l’université et ses partenaires économiques au niveau national et se veut “une occasion pour le partage d’idées entre les participants”. “Elle constituera un lieu privilégié permettant de créer une aire d’échanges entre le monde de l’entreprise et le milieu universitaire”, a-t-on souligné.
Ainsi, l’événement se proposera de mettre en avant les opportunités d’emploi aux diplômés universitaires et ainsi leur permettre une insertion professionnelle dans des secteurs de leurs choix.
En contrepartie, les opérateurs économiques présents en quête d’une ressource humaine qualifiée saisiront l’occasion pour résoudre le problème de compétence auquel ils font face. Une occasion et un événement qui ne sont cependant pas répandus en Algérie où de rares opérateurs s’intéressent à ce gisement de compétences.
Comme pour les éditions précédentes, des universitaires, des chercheurs, des étudiants ainsi que des acteurs économiques influents dans la région tenteront de rapprocher les jeunes diplômés et les étudiants porteurs de projets des entreprises pour ainsi créer un contact direct entre l’employeur et l’employé.
Outre l’opportunité pour les opérateurs de trouver les profils adéquats à leurs besoins, le financement ou le soutien des porteurs de projets et de la recherche, la conjoncture économique risque d’impacter les projections tant elle incite à la prudence en matière d’investissement avec le rétrécissement de leur marge de manœuvre et des restrictions que l’orientation du gouvernement leur impose.
Le programme de la rencontre économique sera enrichi par une conférence sur “la sous-traitance et la création de nouveaux emplois” et des ateliers en relation avec le même thème seront mis sur pied.
Pour rappel, l’université de Béjaïa a introduit de nouvelles spécialités dans les cursus afin de répondre au souhait des opérateurs en quête de compétence dont ils soutiennent, à travers des bourses, les thèses de recherche. Comme ils s’engagent à recruter ces étudiants une fois diplômés. C’était le cas avec le groupe Cevital pionnier de cette initiative suivi en 2013 par Général Emballage.