Un responsable de la SEAAL l’avoue,«L’été 2013 sera perturbé par des coupures d’eau»

Un responsable de la SEAAL l’avoue,«L’été 2013 sera perturbé par des coupures d’eau»

Devrons-nous rappeler les vieux jerricans?

Ce responsable, qui impute la responsabilité des coupures d’eau à l’électricité, admet que les jeux étaient faits pour l’été prochain en soulignant qu’un plan d’urgence doit être adopté au plus vite pour sauver l’été 2014.



Les coupures d’eau seront inévitables pour l’été 2013! C’est du moins la «confession» que nous a faite un haut responsable de la Société des eaux et de l’assainissement d’Alger (Seal) en marge de la visite du ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal dans la wilaya de Tipaza.

Ce responsable, qui a parlé sous l’anonymat, a expliqué que la demande en électricité va assurément augmenter en 2013, et vu les capacités actuelles du pays, qui sont limitées dans la production d’électricité cela entraînera incontestablement des coupures de courant.

«Et comme cette année, ces coupures d’électricité se répercuteront sur nous en provoquant l’arrêt de nos stations de pompage et ainsi des coupures d’eau», ajoute le même responsable. Alors, les coupures d’eau seront inévitables? «Oui, il ne faut pas se mentir, on revivra la même, si ce n’est pire, situation de coupures d’eau l’été prochain», assure-t-il.

«L’été 2013 est déjà perdu, il nous faut prendre des décisions urgentes pour sauver l’été 2014», rétorque-t-il. «Nous avons présenté un plan d’urgence au gouvernement qui doit être adopté le plus tôt possible si on veut éviter que cette situation ne se prolonge jusqu’en 2014», avoue-t-il. «Dans ce plan, nous avons proposé deux solutions qui sont soit l’installation de groupes électrogènes, soit la construction de plus grands réservoirs d’eau», rapporte-t-il.

«Au gouvernement de choisir celle qui trouvera la plus adaptée à la réalité du pays», atteste-t-il en indiquant toutefois que la seconde solution, à savoir celle de l’augmentation des capacités de réserve, était la plus adéquate.

«Les deux solutions sont très coûteuses, mais sur le long terme, le groupe électrogène revient plus cher car il nécessite un entretien minutieux», certifie-t-il. «Il faut donc que le gouvernement prenne sa décision au plus vite et débloque les fonds nécessaires pour ce plan d’urgence, car la réalisation des deux solutions prend énormément de temps (plus d’une année)», insiste-t-il pour, dit-il encore une fois, sauver l’été 2014 et non 2013 qui, lui, est déjà perdu. Le ministre des Ressources en eau Abdelmalek Sellal a lui aussi mis en évidence le fait que les coupures récurrentes de courant durant l’été avaient provoqué les coupures d’eau. «Quand une coupure d’électricité survient, il faut au moins une journée pour que l’eau revienne. Il faut relancer les pompes, remplir les réservoirs… Cela demande beaucoup de temps», témoigne M.Sellal. Pour ce qui est des solutions à adopter pour éviter que les coupures de courant ne se répercutent sur l’alimentation en eau potable, le ministre exclut le recours aux groupes électrogènes. «Cette solution relève de l’impossible.

On ne peut pas mettre de groupe électrogène devant chaque station ou réservoir d’eau», affirme-t-il. Cette déclaration du ministre laisse entendre que le gouvernement optera finalement pour l’augmentation de la capacité des réservoirs.

Néanmoins, cette déclaration peut également être interprétée comme un rappel à l’ordre pour les responsables de la distribution de l’eau… À bon entendeur!