Un responsable de la Banque d’Algérie l’a annoncé hier,L’allocation touristique sera augmentée

Un responsable de la Banque d’Algérie l’a annoncé hier,L’allocation touristique sera augmentée

“Probablement, il y aura aussi une augmentation de l’allocation pour soins à l’étranger et pour le financement des études à l’étranger”, a annoncé Djamel Benbelkacem sur les ondes de la radio Chaîne III.

La Banque d’Algérie compte prochainement revoir à la hausse l’allocation touristique. C’est, du moins, ce qu’a annoncé, hier, Djamel Benbelkacem, directeur-conseiller à la Banque d’Algérie, sur les ondes de la radio Chaîne III. “Il y a eu en ce sens une déclaration du gouverneur de la Banque centrale. Probablement, il y aura non seulement l’augmentation de l’allocation touristique mais aussi de l’allocation pour soins à l’étranger et pour le financement des études à l’étranger”, a indiqué l’invité de la rédaction de la Chaîne III, sans fournir de précisons.

Évoquant le marché parallèle de la devise, M. Benbelkacem a estimé que l’ouverture des bureaux de change ne réglerait pas le problème. “L’opinion et la presse croient qu’il suffit d’ouvrir des bureaux de change pour que le marché parallèle de la devise disparaisse. Ce n’est pas vrai. La Banque d’Algérie a donné 48 agréments pour l’ouverture des bureaux de change. Mais, ils ont fermé les uns après les autres, parce que dans les conditions actuelles de fonctionnement de notre économie, ils ne sont pas rentables”, a relevé M. Benbelkacem, annonçant que la Banque d’Algérie “va prendre une mesure concernant les commissions prises par les bureaux de change pour booster un peu cette activité”. Revenant sur l’inflation, l’invité de la rédaction de la Chaîne III a expliqué que le gouverneur de la Banque d’Algérie a parlé de “choc d’inflation”, parce que depuis environ une douzaine d’années, c’est la première fois qu’elle a atteint le chiffre de 8,32% (à octobre dernier), en moyenne annuelle. Parmi les causes de l’inflation, le directeur-conseiller à la Banque d’Algérie cite “les augmentations des salaires, sans lien avec la productivité, sans augmentation de la fiscalité ordinaire, qui ont fait augmenter la demande”, amplifiée par “l’imperfection des marchés non concurrentiels”. L’analyse de l’inflation par catégorie de produit fait ressortir que ce sont les produits frais, la viande ovine, les fruits et les légumes qui ont augmenté. Leur inflation en moyenne annuelle a été de 10,64%, leur contribution à l’inflation globale a été de 58%. À l’inverse, les services n’ont pas beaucoup contribué à l’inflation. “Leurs prix n’ont pas beaucoup augmenté”, relève le conseiller à la Banque d’Algérie, prévoyant “une décélération du rythme de l’inflation à partir de janvier prochain, s’il n’y a pas de changement structurel”. Djamel Benbelkacem a rappelé que la Banque d’Algérie a pris, dans le cadre des politiques monétaires, des mesures en mai 2012, pour stabiliser les prix. “Le Conseil de la monnaie et du crédit a relevé le taux de réserve obligatoire qui est passé de 9% à 11%. Le plafond de reprise de liquidités est passé de 1 100 milliards de dinars à 1 350 milliards de dinars”, a-t-il rappelé, indiquant que “si la décélération du rythme d’inflation est trop lente, le Conseil de la monnaie et du crédit avisera. Si l’inflation persiste, il prendra les mesures adéquates pour la juguler”.

Pour autant, selon lui, il faut également agir sur les marchés. “Il faut une meilleure concurrence sur ses marchés”, a-t-il souligné. Concernant l’investissement, le conseiller à la Banque d’Algérie affirme que le taux est “relativement élevé”, se situant à 39% du PIB, entre 2007 et 2011. Mais il est dominé par les investissements de l’État. Environ 46% des investissements sont des investissements publics.

L’investissement de Sonatrach est évalué à 23%. Le reste de l’économie hors hydrocarbures a participé à hauteur de 31%. Pour l’année 2011, l’investissement global a atteint 5 111 milliards de dinars. 1 900 milliards de dinars sont des investissements publics. Le reste, environ 3 000 milliards de dinars, représente des investissements de Sonatrach et du secteur hors hydrocarbures. “Il faut élever le niveau d’investissement hors hydrocarbures. C’est une nécessité, si nous voulons industrialiser le pays, le doter d’un système productif et créer des emplois permanents”, a plaidé M. Benbelkacem.

M R