Un réseau de blanchiment d’argent entre l’Algérie et Marseille démantelé

Un réseau de blanchiment d’argent entre l’Algérie et Marseille démantelé
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Au moins 6 personnes suspectées d’avoir participé à un réseau de blanchiment ont été interpellées et plus de 1,1 million d’euros ont été saisis.

Fin septembre, la brigade des stupéfiants de la police judiciaire a interpellé six personnes (un garagiste, un infirmier, un chômeur…), ils faisaient l’objet depuis mai d’intenses surveillances et d’écoutes téléphoniques.

Pour les enquêteurs, tous prenaient part à un réseau financier occulte, autonome et détaché des trafiquants de drogue, fonctionnant comme une chambre de compensation. Un « véritable système de change parallèle » basé sur le fait que le dinar algérien n’est ni convertible ni exportable.

Mohammed B., hôtelier, a été interpellé alors qu’il s’apprêtait à remettre de l’argent à un couple. Chez lui, ont été saisis 609 370 euros en petites coupures. Il aurait joué un rôle de banquier officieux agissant sur les instructions d’un donneur d’ordres algérien. Il est soupçonné d’avoir fourni de fortes sommes en euros à des Algériens qu’on lui adressait, ces « clients »étant demandeurs d’une grande quantité de monnaie européenne, ces derniers décaissaient dans leur pays des dinars que l’homologue algérien de Mohammed B. utilisait pour régler des fournisseurs de stupéfiants. Ou pour les remettre à des Marseillais soucieux de blanchir en Algérie les bénéfices des trafics par l’intermédiaire.

Le système aurait ainsi permis d’éviter des transferts d’argent risqués. « L’argent ne circule pas, les deux parties discutent seulement du taux de change et, aux yeux des autorités algériennes, les dinars restent…

Le monde.fr