La cour d’assises d’Alger a traité hier une affaire dans laquelle avait été impliqué un représentant commercial d’une entreprise spécialisée dans la session des automobiles, en l’occurrence Honda, à Constantine.
Le prévenu dans ce dossier est accusé d’avoir usurpé l’identité et la fonction du directeur commercial de l’entreprise Lafarge, leader en matière de construction de béton armé. Parmi les victimes de cet accusé il a été fait état du syndicat national des enseignants. Le procureur de la République du tribunal en question avait requis que la peine qui soit appliquée à cet accusé par le tribunal correctionnel d’Alger soit inexorablement doublée.
Il y a lieu de signaler que le représentant de ce syndicat s’était présenté en tant que partie civile. Selon ce qui a été indiqué, lors du procès, le mis en cause détenait une entreprise de vente de véhicules sise sur le territoire de la wilaya de Constantine. Il a été indiqué également que celui-ci était en contact avec le responsable de wilaya de ce syndicat qui était chargé du contentieux, répondant aux initiales de H. H. qui est issu également de la même wilaya. Celui-ci avait été présenté au syndicat comme étant capable de mettre à la disposition des enseignants plus de 10 000 véhicules de type Hyundai. Le mis en cause s’était donc présenté comme étant le directeur commercial de l’entreprise Lafarge. Après avoir convaincu les responsables de cette organisation syndicale de l’authenticité de ses déclarations, il a monté avec eux une affaire qui consistait en un projet de réalisation de 65 000 unités d’habitations qui devaient bénéficier aux enseignants outre le contrat qui avait été établi. Le syndicat en question a remis par la suite une somme de 12 milliards de centimes. Le mis en cause dans ce dossier a remis en contrepartie quatre convois de véhicules. Dans chaque convoi, il y avait une trentaine de véhicules. Toutefois, les choses ont tourné au vinaigre au moment où celui-ci s’était en effet arrêté de fournir ces véhicules tel qu’il était convenu, suite au marché conclu entre les deux parties. Les représentants de ce syndicat l’avaient contacté pour s’expliquer à propos de cet arrêt de fourniture inopiné et injustifié. Toutefois, le prévenu n’a pas arrêté de trouver des échappatoires et autres subterfuges pour s’extraire à sa responsabilité envers son engagement. Ne s’arrêtant pas là, le prévenu est allé rencontrer les clients dont les noms figuraient sur la liste des clients qui avaient acheté ces véhicules. Il les rencontrera un par un chez un notaire pour recevoir l’argent sans pour autant passer par l’organisation syndicale elle-même. C’est suite à cela que cette même organisation syndicale a décidé de déposer plainte contre celui avec lequel elle avait traité plusieurs marchés. Lorsque l’accusé a comparu devant le tribunal d’Alger il a nié toutes les accusations retenues contre lui tout en maintenant ses positions quant au fait qu’il est bel et bien représentant d’une entreprise spécialisée dans la cession de véhicules. Il a indiqué qu’il avait bel et bien conclu ce contrat avec les représentants des enseignants pour leur fournir des véhicules. Il a indiqué également qu’il avait d’ailleurs fourni une quantité de 10 000 véhicules. A une question de savoir pourquoi il avait arrêté de fournir la marchandise, celui-ci a déclaré qu’il avait cessé de fournir le matériel car les clients ne lui avaient remis que 12 milliards de centimes. S’agissant de l’accusation de faux et usage de faux et d’usurpation de fonction, le prévenu l’avait nié tout en bloc. Il a indiqué dans ce sillage qu’il est bel et bien représentant d’une entreprise de véhicules comme il a un registre du commerce pour ce qui est des travaux de construction.
Par Azouaou Mahiout