La dépouille mortelle du défunt Ouahab Hebbat, photographe et directeur de l’agence-photo New Press, a été exposée, dans la matinée d’hier à la maison de la presse Tahar-Djaout, pour un recueillement, quelques heures avant son enterrement prévu dans son village natal Guenzet dans la wilaya de Sétif. Ouahab a succombé à un malaise cardiaque vendredi matin, à l’hôtel El-Manar (Sidi-Fredj), alors qu’il s’apprêtait à rejoindre son lieu de travail.
La triste cérémonie a drainé une grande foule essentiellement composée de journalistes et de photographes et autres professionnels des médias, mais aussi des représentants de la présidence de la République et du ministère de la Communication, qui ont tenu à lui rendre un dernier hommage. Un hommage sobre à l’image du professionnel qu’il a été tout au long de sa carrière.
La dépouille de notre confrère a été exposée à l’entrée du siège de l’agence New Press, qui abrite aussi le Cercle des professionnels de la presse. L’émotion était grande. Il s’est révélé comme un photographe professionnel de presse dès l’avènement, au début des années 1990, de la presse écrite indépendante et privée.
Comme tous les professionnels de sa génération, Ouahab a accompagné la presse nationale dans ses moments les plus difficiles de son existence. Il a été l’un des témoins de la décennie noire où il s’est particulièrement distingué par ses instantanés qui racontaient la tragédie algérienne au jour le jour. Ses photos d’une grande qualité professionnelle l’ont amené à collaborer avec une grande agence de photographie étrangère. Il créera parallèlement à cette collaboration, sa propre agence photo.
Ses innombrables photos, tous sujets confondus, immortalisent bien des pans de l’histoire.
Repose en paix Ouahab.