Un record depuis l’indépendance : L’Algérie dispose d’une cagnotte de 173,91 milliards de dollars

Un record depuis l’indépendance : L’Algérie dispose d’une cagnotte de 173,91 milliards de dollars
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L’Algérie disposait de 173,91 milliards de dollars de réserves en devises à la fin juin 2011, annoncé lundi à Alger le gouverneur de la Banque d’Algérie Mohamed Laksaci. Depuis l’indépendance de juillet 1962, le pays n’a jamais été aussi riche avec une manne financière essentiellement tirée des revenus du gaz et du pétrole.

« L’encours des réserves de changes de l’Algérie s’élève à 173,91 milliards équivalent dollars à fin juin 2011 », a déclaré M. Laksaci lors d’une conférence sur les principales évolutions monétaires et financières au premier semestre 2011.

Les réserves de change de l’Algérie étaient de 162,2 mds de dollars à la fin 2010, soit plus de trois années d’importations de biens et services, contre 148,9 mds USD à la fin 2009, selon la Banque.

Selon divers comptes rendus de presse, le montant de ces réserves est de l’ordre de 173, 63 milliards de dollars à la date du 27 juillet dernier. En croire des sources internes à la Banque d’Algérie, le montant de ces réserves était de 160 milliards de dollars à la mi-juillet 2011.

L’augmentation des réserves de changes a été dopée ces dernières années par la hausse du prix des hydrocarbures dont l’Algérie tire près de 98% de ses devises.

En 2010, les recettes des hydrocarbures (gaz et pétrole) de l’Algérie ont atteint 55,7 milliards de dollars, selon les chiffres officiels.

Le placement d’une partie des réserves de change suscite la polémique dans les médias algériens. Des experts estiment que pays se met en risque en plaçant des sommes colossales à l’étranger, notamment aux Etats-Unis.

L’Algérie ne court aucun risque concernant ces placements, répondait le 13 août dernier Le ministre des Finances, M. Karim Djoudi

« Nos placements sont sécurisés sur trois plans : leur capital est garanti, ils sont couverts contre les risques de change et ils sont liquides, c’est-à-dire que nous pouvons les retirer à tout moment », a indiqué M. Djoudi dans un entretien accordé à l’agence officielle APS.

L’autre controverse concerne la distribution de cette formidable manne pétrolière.

Si les autorités expliquent à l’envi que ces réserves servent à financer les projets d’investissements et surtout à mettre le pays à l’abri des années de disette, une bonne partie de la population s’estime exclue de la redistribution de cette rente qui profite davantage aux nantis du régime.

Avec Afp