Une semaine après la débâcle de Marrakech et la démission (ou le limogeage ?) de Benchikha, la Fédération algérienne de football a décidé enfin de réagir à travers l’interview diffusée par la Chaîne III, vendredi soir, où Mohamed Raouraoua a tiré à boulets rouges sur le désormais ex-coach de l’EN, mais aussi sur les joueurs locaux et donc sur le football local pourtant promu professionnel depuis le début de l’actuelle saison.
l Par Smaïl M. A.
Il a aussi annoncé la prochaine venue d’un coach de renommée mondiale, ce qui a mis l’eau à la bouche des fans algériens qui se sont mis à rêver de la venue d’un entraîneur champion du monde, le nom de Lippi est celui qui est le plus souvent revenu ces dernières 48 heures.
On nous avait promis Pekerman et Trapatoni, on a eu Benchikha
Pour le moment, ce qui a été avancé par le patron de la FAF, ce ne sont que des promesses, un peu comme ce fut le cas au lendemain de la participation décevante de cette même équipe nationale en Coupe du monde. Ce jour-là, Raouraoua et son bureau avaient laissé croire aux gens qu’un grand entraîneur allait être recruté au point où le casting a été même lancé à partir de l’Afrique du Sud, les noms de Pekerman et Trapatoni ont même été avancés à l’époque par la presse nationale. Pourtant, quelques mois après, Saâdane a été remercié et ni Pekerman ni même Trapatoni ne sont venus en sélection, mais plutôt Benchikha qui n’a rien pu faire depuis qu’il a pris l’EN en main.
C’est justement ce fait-là qui nous laisse croire que les actuelles promesses pourraient ressembler à celles d’avant, elles viseraient à laisser passer l’orage, sauf que cette fois un paramètre très important a changé, car au début, la FAF avançait toujours le prétexte du manque de ressources financières pour expliquer son incapacité à recruter un grand coach, mais cela n’est plus le cas cette année vu la bonne santé financière dans laquelle se trouve la FAF. Raouraoua lui-même l’a déclaré ce vendredi, il ne suffira donc à son instance qu’à claquer les doigts pour que les sponsors se bousculent. Une situation qui est loin de celle où Raouraoua attendait encore les subventions des pouvoirs publics pour subvenir aux besoins de la FAF et de l’EN.
Un grand entraîneur, comment ?
Le nom d’Halilhodzic est celui qui revient le plus souvent depuis des mois déjà dans l’entourage de l’EN. Au début, on a parlé de lui dans le staff de Benchikha, mais maintenant, il réapparaît dans le costume du numéro un de la sélection. La FAF ne confirme cependant pas cet intérêt et préfère parler d’un grand coach, mais sans pour autant rien préciser. Alors, il est grand comment ce coach ?
On connaît les Aragonés, Lippi, Lemerre et Rehhagel, ces coachs qui ont glané de grands titres, ils font partie des grands entraîneurs sur la scène internationale. En parallèle à ces noms, il existe aussi une autre catégorie de coachs, aussi doués, mais avec moins de titres, dont Halilhodzic, Leroy et autres Le Guen, et ça pourrait être aussi la piste qu’est en train de suivre le président de la FAF actuellement, ce qui laisse planer un grand flou autour de cette opération de séduction du prochain coach national.
Une virée en France pour faire le point
D’ici mercredi prochain, Raouraoua devrait se rendre en France où il pourrait y rencontrer les responsables de la boîte qui s’occupe pour le moment de recevoir les candidatures des coachs à travers des CV, juste pour faire le point, car le temps est encore tôt pour trancher, lui qui s’est fixé un délai qui ne prendra fin qu’à la fin de ce mois.
En attendant, les prétendants sont de plus en plus nombreux à s’intéresser aux Verts, et selon une source proche de ce dossier, le champion d’Afrique 2004 avec la Tunisie et champion d’Europe 2000 avec les Bleus, en l’occurrence Roger Lemerre, vient d’être proposé par un manager français, et il se pourrait donc que le patron de la FAF ait une discussion avec lui durant cette virée parisienne où il lui expliquera la situation actuelle de l’EN, voire lui parler de ce qu’il attend de son prochain entraîneur.
S. M. A.