Un rassemblement à Alger pour préparer une manifestation anti-4e mandat

Un rassemblement à Alger pour préparer une manifestation anti-4e mandat
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Dans une réunion organisée ce jeudi 27 près du Square Port-Said à Alger, plus de 30 personnes ont tenté de préparer une nouvelle action prévue ce samedi à 10h, devant la fac centrale à Alger.

Parmi eux, des journalistes et des personnalités publiques à l’image de Mustapha Benfodil, écrivain et journaliste, Arezki Ait Larbi, journaliste et éditeur ou encore Kamel Benkoussa, candidat à l’élection présidentielle. La plupart n’appartiennent à aucun parti politique. Othamne Aouameur, militant, y voit un tournant : les partis, eux, participent à l’élection, comme Jil Jadid de Soufiane Djilali, dont quelques militants ont fait le déplacement. «Le mieux est de se déclarer en tant que citoyens algériens», déclare de son côté Kamel Benkoussa. «Je suis contre la participation des partis politiques, renchérit Azouaou Hamou L’hadj, président de l’Association des victimes d’octobre 88 (AVO88). L’expérience de la CNCD en 2011 nous a été utile dans ce sens. Au moment où on se faisait matraquer par les policiers, des partis négociaient avec le pouvoir. Il ne faut pas que l’histoire se répète».



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«Les partis politiques ne sont plus crédibles. C’est à nous en tant que société civile de les mettre à nu en se mobilisant comme une force citoyenne», ajoute Sabrina Rahimi, militante pour les droits des enfants. Pour Youcef Baâloudj, l’un des initiateurs de la manifestation de samedi, il n’y a qu’un seul scénario : «Je sais que nous allons tous être interpellés puis être libérés le soir. Leur objectif est de nous empêcher de tenir l’action. Ceux qui seront épargnés doivent prendre le relais.» Amira Bouraoui, l’une des initiatrices du sit-in tenu devant l’université de Bouzareah, est optimiste : «Nous avons choisi la fac centrale pour dire que ce sont les détenteurs du savoir qui doivent gouverner le pays et non les incultes comme nous en avons au pouvoir.» Mais tout le monde n’est pas d’accord sur l’objectif de la mobilisation. «L’heure est à la cohésion. Nous devons fixer des objectifs accessibles. Nous ne pouvons brûler les étapes», tente Anis Saidoun.

LG Algérie

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Mais, c’est aussi de «l’après-manifestation» dont il est question. «Il ne faut pas s’arrêter au 4e mandat. Quelle alternative proposons-nous?, se demande Amine Menadi. Nous devons au moins nous mettre d’accord sur une charte». «Si Bouteflika s’était conformé à ce qu’il a évoqué à Sétif l’année passée, on n’en serait pas là», déplore Amira Bouraoui, les larmes aux yeux. D’autres militants se préparent à Bouira, Béjaïa et Constantine pour reproduire la même action, à la même heure et au même jour. Un nom a même été donné au collectif organisateur : le collectif des citoyens contre le 4e mandat.

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Meziane Abane