Le Ramadhan approche à grandes enjambées. Pour cette année, ce mois sacré musulman viendra sans doute donner une saveur d’été particulière aux citoyens. Même si l’été affichera des journées des plus dures pour les jeûneurs, mettant à l’épreuve les convictions de tout un chacun, la rupture du jeûne promettra sûrement de pimenter les soirées de nos villes.
Outre l’animation culturelle et les sorties nocturnes habituellement répandues durant le Ramadhan ; la direction des Affaires Religieuses du ministère des Affaires Religieuses et des Wakfs, pour sa part, envisage d’ores et déjà des activités qui sont à même de mettre à la disposition des jeûneurs une bonne animation postjeûne.
La mosquée à l’instar des autres institutions religieuses se prépare à accueillir l’événement. Etant donné l’ampleur de ce rite, considéré comme le troisième pilier de l’Islam, le ministère promet de faire le plein.
À cet effet, une programmation riche sera mise au profit des jeûneurs et tous les acteurs intervenants dans le secteur, entre autre, imams, muezzins et mourchidates seront mobilisés pour assurer un meilleur encadrement des activités religieuses programmées, à savoir allégement de la prière des taraouih et organisation des cours au niveau de toutes les mosquées pour ne citer que celle-ci.
Les congés seront suspendus pour ces derniers durant tout le mois, a indiqué Kassoul Djelloul, inspecteur au niveau du ministère des Affaires religieuses et imam de la mosquée El Qods de Hydra.
Pour ce fonctionnaire, la mosquée étant l’infrastructure qui chapeautera l’essentiel de ces activités inscrites doit être au rendez-vous. À cet effet évoquera-t-il, elle doit réunir les conditions nécessaires. Des opérations d’embellissement de l’intérieur comme de l’extérieur sont entreprises dans les mosquées à travers le territoire national.
Ainsi, ravalement des façades et nettoyage de l’intérieur, l’installation des haut-parleurs et des lumières, dedans et en dehors des salles de prières, viendront renforcer le dispositif mis en place, et ce, pour assurer une meilleure ambiance et une bonne sonorisation aux fidèles. Pour ce qui est des activités pédagogiques, Kessoul Djelloul indiquera que des cours seront organisés chaque jour après la prière du soir (Alasr) pour mieux expliquer les commandements de l’Islam aux croyants.
Des séances de réconciliations entre des citoyens et des concours de récitation de Coran viendront également enrichir les activités réservées à la journée.
Et pour garantir la continuité de cette démarche, l’orateur indiquera que les imams sont instruits de garder bien ouvertes les portes de la mosquée pour recevoir les questionnements des croyants et prodiguer aux citoyens les conseils dont ils ont besoin. En ce qui concerne la prière de taraouih, l’orateur a indiqué qu’ à partir de ce mois, le temps réservé à cette prière sera revu à la baisse.
Il se situera, à ses dires, autour de 40mn au lieu de deux heures, en moyenne, que prendrait ce rite. Cet allégement, précisera-t-il, réduira le texte à réciter au huitième de hizb au lieu du quart récité auparavant, précisant que celle-ci( récitation) doit être rapide et compréhensive.
Cette mesure interviendra pour faciliter la prière aux vieilles personnes et aux malades. Pour ce qui est des motifs de cette décision, ce dernier dira que c’est très difficile de jeûner en été, et souvent cette frange de citoyens souffre étant donné la chaleur et la longueur de la journée de jeûne. Abordant la question relative à l’unification de l’appel à la prière, le responsable évoquera que celui-ci est régi par un calendrier officiel auquel tout le monde doit se restreindre.
L’imam et le muezzin sont tenus de se conformer à la législation et exclure les indus appelant d’appeler à la prière. Par ailleurs, l’orateur a appelé à l’unification du message de la mosquée, indiquant que celui-ci (message) doit s’inspirer de la jurisprudence du milieu et prendre en charge les spécificités sociales de la société algérienne.
Kamal Lembrouk