ALGER- Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a affirmé lundi à Alger, que près d’un quart de la population algérienne (environ 10 millions ) sont âgés de 10 à 24 ans soit un taux de 24% du total de la population.
Un quart de la population algérienne (environ 10 millions) sont âgés de 10 à 24 ans, soit un taux de 24% de la population totale dont 62% âgés entre 10 et 19 ans avec un taux de 49 % de filles, a indiqué M. Boudiaf dans une allocution lors de la journée scientifique organisée à l’occasion de la Journée mondiale de la population célébrée le 11 juillet, et placée sous le slogan « Investir dans les adolescents ».
24% de la population algérienne est agée de 10 à 24 ans
Il a appelé les participants à engager une réflexion en faveur de l’investissement au profit des adolescents et des adolescentes, de mettre en lumière les défis et les obstacles auxquels fait face cette frange de la population durant cette étape cruciale de sa vie, insistant sur les fléaux sociaux et comportementaux dangereux comme la violence, la délinquance, le tabac, les drogues, les délits et les crimes.

Il a souligné à ce propos, que certaines pratiques sociales touchaient tout particulièrement les adolescentes dont les mariages et grossesse précoces et la déperdition scolaire qui mettent fatalement en échec leur avenir, celui de leur famille et de la société tout entière.
« Le mariage précoce chez les filles laisse des traces indélébiles d’incapacités diverses tant sur le plan individuel que sur le plan social » M.Abdelmalek Boudiaf
Concernant le mariage précoce chez les filles, M. Boudiaf a relevé que dernier laissait des traces indélébiles d’incapacités diverses tant sur le plan individuel que sur le plan social, faisant remarquer qu’il était à l’origine de la déperdition scolaire chez la fille la privant d’e recevoir une éducation complète lui permettant de poursuivre ses études universitaires et d’acquérir et de conserver son autonomie notamment économique.
Les grossesses d’adolescentes ne sont pas seulement un problème de santé mais constitue un problème de développement au regard de leurs conséquences se font ressentir tout le long de la vie des concernées et se répercutent négativement sur leur vie d’adulte en les enlisant dans la pauvreté et l’exclusion, a-t-il poursuivi.
Il a ajouté également que les plus jeunes mères enceintes pour la première fois, encouraient un risque sensiblement élevé de décès ou d’invalidité maternelle, rappelant que les cas de mortinatalité et les décès infantiles étaient plus fréquents chez les bébés nés de mères âgées de moins de 20 ans.
Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière a précisé d’autre part, que l’âge moyen de mariage chez les femmes était de 29,5 ans en 2013 en Algérie et celui de la maternité 31,4 ans, évoquant que les données de l’enquête par grappes à indicateurs multiples (MICS) révèlent que 3,5% des filles âgées de 15 à 19 ans ont déjà été mariées.
S’agissant de la planification familiale en tant que « droit humain », il a estimé qu’il « reste cependant d’accès limité chez les adolescentes mariées avec 28,7% en 2013 par rapport à 60% plus de 60% chez les 25-44 ans ».
Enfin, il a appelé les participants à cette rencontre à engager un débat réaliste et constructif autour de la problématique posée en veillant à cerner les lacunes et insuffisances, à définir les domaines d’intervention prioritaire et à proposer des actions et mesures pratiques susceptibles de faciliter aux jeunes d’aborder une vie d’adulte productive.