«T’as vu kho, ils nous ont humiliés, je n’en reviens pas. La Tanzanie nous a tenus en échec chez nous»
«T’as vu kho, ils nous ont humiliés, je n’en reviens pas. La Tanzanie nous a tenus en échec chez nous», lançait une personne d’un certain âge, à la sortie de la tribune VIP du stade Mustapha-Tchaker de Blida.
Une autre enchaînera : «Je t’avais dit que ce n’est pas une équipe. Elle peut pratiquer tous les sports, sauf le football». Personne n’en croyait ses yeux, vendredi, au coup de sifflet final de l’arbitre togolais Job Koko.
Il était minuit, la Tanzanie venait de créer la surprise en arrachant un point précieux de ce déplacement qualifié justement par Poulsen de périlleux. Le sélectionneur de la Tanzanie pensait qu’il allait avoir affaire à une équipe redoutable, mais la réalité du terrain nous a montré autre chose.
Personne en Algérie ne s’attendait à tel résultat. Et pour cause, il y a une très grande différence de niveau entre les deux équipes. Tenez-vous bien, les Verts dépassent la Tanzanie de 78 places au dernier classement FIFA. Voilà pourquoi tous les Algériens étaient convaincus que l’EN allait largement s’imposer, avec l’art et la manière. Dans les rues, on ne parlait que de ce nul inattendu. «On est incapables de battre la Tanzanie, chez nous en plus. Ce n’est pas normal. On a touché le fond. C’est une grosse désillusion».
Il semble même que l’EN commence même à perdre de sa popularité. Dans les gradins du stade Tchaker, le mécontentement était visible sur les visages des supporters à l’issue de la rencontre. Pourtant, ces derniers ont poussé leur équipe à se transcender durant le match en scandant le fameux «one, two, three viva l’Algérie» à tout rompre. Face au Gabon, on avait trouvé à redire sur l’attitude du public.
Ayant décidé de battre en retraite à Blida, Saâdane s’attendait peut-être à une sorte de «Leïlat el Kadr». Il aurait dû choisir la date du match pour le 05 septembre qui coïncide avec cette nuit sacrée. La déception du peuple algérien était grande, car beaucoup s’attendaient à un nouveau départ de la sélection pour les faire vibrer encore une fois. Ça n’a pas été le cas.
Les choses se compliquent davantage. Ceux qui se sont déplacés au stade ont regretté d’être allés. Avec tous les risques que cela comporte. Aussi, ils ont dû rompre le jeûne dans les gradins : «C’est fini le stade, khlass», disaient des supporters à la fin du match.
Certains ont même juré par tous les saints de ne plus remettre les pieds au stade. Ce nul pourrait être une véritable cassure entre l’EN et ses supporters qui se disent humiliés par ce résultat que l’on qualifierait de catastrophique.
