Le projet de protection de la vielle ville de Bou-Saâda (M’sila) sera « prochainement » lancé, a indiqué jeudi le directeur de la culture.
Inscrite au titre des programme sectoriels décentralisés (PSD) pour l’année en cours, l’opération est destinée à sauvegarder le patrimoine matériel dont s’enorgueillit la ville de Bou-Saâda, a ajouté le même responsable.
Le projet portera d’abord, après délimitation du « vieux Bou-Saâda », sur le recensement et la description détaillée de l’état de chacune des habitations de cette antique cité, a souligne le directeur de la culture, précisant que les édifices qui s’y trouvent et qui ont vocation sociale et religieuse, seront également dénombrés.
Dans une seconde étape, les propriétaires des habitations encore occupées seront invités à signer des conventions qui les engageront à respecter l’aspect général du bâti, en cas de travaux d’entretien, tandis que certaines constructions menaçant ruine seront restaurées.
La dernière étape du projet concernera, selon le même responsable, la protection et la restauration des mosquées, des rues et des ruelles, des locaux commerciaux, des trottoirs et du vieux marché. La vieille ville de Bou-Saâda, ou Ksour, se trouve au nord de l’agglomération où fut enterré le grand peintre orientaliste Nasreddine-Etienne Dinet. Son mode de construction est typique de l’architecture saharienne avec notamment un marché populaire toujours animé.
Les ruelles du vieux Bou-Saâda, dominées par le minaret de la vieille mosquée Sidi-Brahim, se distinguent par leur pente assez raide.
Durant ses années fastes, la cité était une destination de choix pour les tribus nomades qui y commerçaient, ainsi que pour les voyageurs et autres écrivains en quête d’exotisme et d’inspiration.