Un projet explosif : Washington aurait proposé de transférer un million de Palestiniens… en Libye

Un projet explosif : Washington aurait proposé de transférer un million de Palestiniens… en Libye
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Selon NBC News, le gouvernement de Trump aurait sérieusement envisagé de relocaliser jusqu’à un million de Gazaouis en Libye. Un plan controversé qui soulève une vive indignation.

Un projet à la fois surprenant, inquiétant et lourd de conséquences : le gouvernement américain sous Donald Trump aurait, selon la chaîne NBC News, travaillé sur un plan visant à transférer un million de Palestiniens de Gaza vers la Libye. Cinq sources distinctes ont confirmé au média américain l’existence de discussions en ce sens entre Washington et des responsables libyens. Pour l’heure, aucun accord formel n’a été conclu, mais le projet semble avoir été pris au sérieux.

Le plan ne s’arrête pas là. Pour convaincre Tripoli, les États-Unis auraient proposé de débloquer plusieurs milliards de dollars de fonds libyens gelés depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. En échange, la Libye accepterait d’accueillir les déplacés palestiniens sur son sol.

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Pire encore, pour encourager les Gazaouis à accepter cette relocalisation forcée, des incitations auraient été envisagées : logement gratuit, soins médicaux, aides financières. Une forme de marchandage humanitaire qui choque autant qu’elle interroge.

L’Afrique, terrain d’expérimentation de l’exil forcé ?

Ce n’est pas la première fois que de telles idées sont évoquées. D’après NBC News, des approches similaires auraient déjà été explorées auprès de pays africains comme le Soudan, la Somalie et le Somaliland. Le Soudan a décliné immédiatement, tandis que les autres ont nié avoir été contactés. L’Afrique semble ainsi traitée comme une zone sans droits, où les grandes puissances pourraient imposer des décisions contraires au droit international.

Pour la Libye, un pays encore instable et en proie à des conflits internes, accueillir un million de réfugiés représente un risque considérable. Selon l’expert en sciences politiques libyen, Jalel Harchoui, ce projet pourrait fragiliser davantage le gouvernement d’Abdel Hamid Dbeibah, surtout si les détails des négociations venaient à être révélés dans la presse.

Ce ne serait pas une première : en 2023, la ministre libyenne des Affaires étrangères, Najla al-Mangoush, avait été démise de ses fonctions après avoir rencontré discrètement son homologue de l’entité sioniste à Rome.

Ce plan, validé par Israël selon les sources de NBC News, est largement perçu comme un transfert de population exigé, assimilable à une forme de nettoyage ethnique. Il viole de façon flagrante les principes du droit international humanitaire.

Pour les Palestiniens, il ne s’agirait pas d’un refuge, mais d’un exil sous contrainte. Quitter un enfer pour un autre, dans un pays instable, miné par les milices et les tensions politiques.

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En résumé

L’idée d’un transfert massif de Palestiniens vers la Libye révèle non seulement un mépris flagrant pour les droits des peuples, mais aussi une instrumentalisation cynique des souffrances humaines à des fins politiques. Ce projet, s’il a bel et bien été envisagé, pourrait devenir une nouvelle bombe diplomatique entre les États-Unis, Israël, la Libye et le monde arabe.