Un projet de loi pour encadrer la commercialisation et l’usage des drones à des fins civiles est en cours d’étude: Pourquoi la vente de drones doit être réglementée en Algérie

Un projet de loi pour encadrer la commercialisation et l’usage des drones à des fins civiles est en cours d’étude: Pourquoi la vente de drones doit être réglementée en Algérie

Pourquoi les internautes algériens accordent-ils autant d’intérêt pour les objets volants pilotés à distance, communément appelés «drones» ? La réponse à cette question s’explique aisément par les spécificités de cette technologie reconnue pour sa furtivité et sa stabilité. Donc, c’est l’atout majeur pour les amateurs de l’actualité high-tech, désirant filmer ou photographier des images époustouflantes s du ciel, sous des lieux inaccessibles par voie terrestre. Notre interpellation par ce sujet, n’a pas pour but de prédire si cette technologie pourra mettre les smartphone et autres appareils photos dans les poches des Algériens, et delà, donc faire disparaître le mode selfie (l’autoportrait pris avec un appareil numérique). Elle vise à décrypter cette tendance, et les raisons qui ont poussé les autorités publiques à s’intéresser de plus en plus à l’utilité de ces engins volants qui sont capables de survoler le ciel sans limite ! L’information a été rapportée hier par plusieurs supports d’information nationaux, et selon lesquels «un projet de décret présidentiel pour l’encadrement de l’usage civil des drones est en cours d’élaboration». Ces sources concordantes renvoient aux déclarations du directeur de la plateforme du Centre de recherche en technologies industrielles (CRTI), qui a expliqué que ce texte de loi a pour but «de réglementer d’avantage l’utilisation et la commercialisation des drones en Algérie».

L’UTILISATION «DOUTEUSE» INQUIÈTE LES AUTORITÉS

Penser justement à l’élaboration d’un nouveau projet aura-t-il pour mission de remplir un vide juridique concernant l’utilisation des drones en Algérie? La réponse est à chercher dans l’usage initialement confié aux drones qui vont audelà d’un simple jouet ou objet de loisir. Quoi que, des versions civiles prennent cours depuis ces dernières années. Entendre, dans d’autres pays, car en Algérie, ces gadgets volants passent inaperçus, voire dans la discrétion la plus totale. Il faut savoir que l’utilisation des drones est jusque là interdite en Algérie en raison de ce qu’elle constitue comme danger à la sécurité pour une technologie aussi sensible qui renvoie au domaine militaire. L’interdiction du survol de drones à été jugée nécessaire en raison de la complexité de l’identification de ses utilisateurs. Toutefois, l’intérêt des jeunes pourcette technologie très sophistiquée a fait que des incidents ont été enregistrés dans le pays en raison d’un usage non contrôlé.

Pour rappel, en 2015, un ingénieur d’origine française, a été chargé de superviser le chantier de construction d’une centrale électrique dans le Sahara algérien, en consortium avec le groupe grec Metka pour le compte final de la société Sonelgaz. Ce dernier a été accusé d’espionnage industriel. Le mis en cause a pris des clichés du chantier de la centrale à l’aide justement d’un drone d’où les doutes qui ont pesé sur lui. Donc si les autorités décident d’élaborer un projet de loi pour la réglementation de la commercialisation et la vente libre des drones dépasse le stade d’une utilisation à des fins de loisir, mais imposée par le souci de sécurité nationale. Ainsi, selon l’ébauche de ce texte, la loi aura pour but de permettre à différents secteurs d’exploiter cette technologie à des fins civiles pour un moyen qui est devenu inévitable pour un épanouissement économique. D’ailleurs, dès à présent, «plusieurs demandes d’utilisation de drones ont été formulées par divers secteurs, notamment ceux de l’audiovisuel et la recherche», apprend le même responsable.

Mohamed Amrouni