Huit infrastructures d’envergure nationale seront réalisées d’ici 2016 dans quelques wilayas.
Le ministère du Commerce a lancé une vaste opération de réhabilitation et de restauration des infrastructures commerciales à travers le territoire national. Des 32 marchés de gros de fruits et légumes programmés, il n’en reste que 4 qui ne sont pas encore achevés. Pas moins de 273 marchés de proximité ont été également réhabilités. Ne se contentant pas uniquement de restaurer ces structures, la tutelle a décidé d’en construire d’autres plus modernes et mieux adaptées.
Pour cela, le département de Mustapha Benbada a créé la société publique Magro et l’a chargée de réaliser et de gérer les marchés de gros. Cette SPA est venue combler le déficit en ces unités commerciales. Dès l’année 2012, cette entreprise a arrêté un programme d’urgence de réalisation de 8 marchés de gros de fruits et légumes entre 2013 et 2016. Ils seront de véritables centres de vie, d’une superficie d’une dizaine d’hectares chacun, dotés de toutes les commodités et du confort indispensables, tels les hôtels, les banques, les restaurants, administrations… Ils seront implantés à Sétif, Aïn Defla, Mascara, Djelfa, Ouargla… D’un montant de 15 milliards de dinars, ce projet d’envergure est destiné à absorber toute la production nationale qui atteint en moyenne 130 millions de quintaux annuellement.
Or, les marchés existant actuellement ne peuvent accueillir que 40% de ce qui est produit par le secteur agricole. Ce qui engendre une surcharge et une anarchie totale dans ces lieux de vente. La situation qui prévaut dans les marchés de gros laisse à désirer. Le constat établi par le ministre sur la gestion de ces infrastructures est peu reluisant. Il évoque l’absence de clôtures de ces enceintes ou leur démolition, saturation des routes et des pistes, manque d’éclairage et pannes des chambres froides, absence des moyens de sécurité et de la protection nécessaires… “La relation qui lie le gestionnaire et les usagers, tels que les mandataires grossistes, les commerçants de détail, n’est pas claire. Les conditions les plus simples d’organisation comme les horaires d’ouverture et de fermeture ne sont jamais respectées. Des activités qui n’ont aucun lien avec les fruits et légumes sont exercées dans ces espaces…”, relève M. Benbada au cours d’une rencontre d’évaluation de ce créneau, organisée hier à la
Safex.
Parallèlement à ce projet, le ministère compte édifier quelque 1 500 marchés de proximité dans une année.
À cela, il y a lieu d’ajouter les 715 autres qui seront prêts, selon le ministre, le mois décembre prochain. Les travaux de 238 autres marchés seront entamés en 2014.
Ce qui porte le nombre à quelque 2 400 unités commerciales nouvelles qui auront, à coup sûr, un impact direct, estime-t-il, sur le niveau des prix. Et pour un meilleur suivi de ces espaces, le ministère mettra en place des brigades locales qui seront chargées du contrôle de ces infrastructures et veilleront à leur bon fonctionnement et au respect des normes requises de gestion. “En cas de manquement à la réglementation, nos éléments alerteront les walis. Et si des décisions de sanction ne sont pas prises, ils déposeront plainte auprès des juridictions compétentes”, souligne Mustapha Benbada.
Abordant le dossier OMC, le ministre souhaite que le 12e round se déroule avant la tenue de la conférence ministérielle prévue à Bali en Indonésie, le 3 décembre prochain afin que sa délégation puisse effectuer un travail diplomatique et de sensibilisation lors de cette rencontre. Une chose est certaine, les réponses aux questions et demandes d’explication envoyées ont été transmises et devraient être distribuées aux 43 pays membres dès le 10 octobre.
B K