Le PDG de la Cnep Banque, Djamel Bessa, a affirmé hier qu’un programme de 4000 logements sera réalisé à Alger pour répondre à la demande des souscripteurs de 2001 qui ont reçu l’avis favorable de l’Aadl. Invité hier par la Chaîne III, le PDG de la Cnep Banque et président de l’Association des banques et des établissements financiers (Abef), a affirmé que le programme comprend 2000 logements en phase de construction et 2000 autres en voie de l’être.
En effet, l’invité de la Radio algérienne a évoqué pour la première fois que les logements des souscripteurs seront lancés au niveau de la wilaya d’Alger après une attente qui a duré près de 10 ans. Les sites choisis sont à Réghaïa, où la Cnep Banque a trouvé une assiette pouvant servir à la construction des projets cités.
Sans donner les délais fixés pour le parachèvement des projets en question, le patron de la Cnep affirme que les autres wilayas du pays ont eu leurs quotas, et les souscripteurs ont été invités à s’acquitter de leur apport personnel. «Au niveau des grandes villes, comme Alger, Oran, Constantine et Annaba, nous avons eu des problèmes d’assiettes», indique-t-il.
Quant à la liste des bénéficiaires des logements en location-vente Aadl-Cnep, elle sera bientôt finalisée. Dans une déclaration récente, le PDG de la Cnep avait souligné que des critères seront appliqués pour l’attribution des logements, entre autres, la non-possession de biens immobiliers construits par l’Etat, l’âge et la situation salariale.
S’agissant de la réalisation de ce programme, M. Bessa a précisé qu’il s’agit d’un projet conjoint avec les services de l’Aadl.
La liste des bénéficiaires sera arrêtée avec l’Aadl, a-t-il également ajouté. S’exprimant sur l’état des travaux, il a confié que 2000 logements sont actuellement en construction dans la commune de Réghaïa et les 2000 autres seront construits dans la même localité. «Nous venons de choisir l’entreprise qui va se charger du projet.
Les travaux vont être lancés dans les jours qui viennent», a-t-il annoncé.Cependant, il reste à résoudre la problématique de la demande qui dépasse les 180 000 souscripteurs (183 000). «Il faut faire preuve de réalisme. Nous ne pouvons pas réaliser 183 000 logements dans la wilaya d’Alger.
Il y a d’autres formules d’accession à la propriété qui peuvent être utilisées. Il n’est pas de notre ressort de trouver sur le marché de l’immobilier des logements à l’ensemble de notre clientèle», a-t-il estimé.
Une équation difficile à résoudre, mais les responsables de l’association des souscripteurs Aadl de 2001, qui se sont déjà exprimés sur le sujet sur les colonnes de notre journal, ont recensé près de 4500 postulants éligibles à cette formule au niveau de la capitale et qui n’ont pas bénéficié de logement construit par l’Etat.
Pour eux, le chiffre de 183 000 souscripteurs est faux et sert à «magouiller sur les attributions des logements à Alger».
L’association des souscripteurs qui avait observé des sit-in et des rassemblements de protestation ces dix dernières années, a transmis un dossier complet avec les noms des personnes ayant reçu l’avis favorable de l’Aadl au ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme. Le ministre Nourredine Moussa avait promis de loger ces familles et de trouver les terrains pour la construction des logements.
F. B.