La lenteur bureaucratique à laquelle est confronté le propriétaire d’une laiterie à Tizi Ouzou pour acquérir 5000 ha comme concession agricole pour le besoin d’un cheptel utile pour accroitre sa production nous renseigne que le frein à l’initiative patronale a encore la peau dure en Algérie même en ces temps de crise.
C’est là le parcours du dirigeant de la laiterie Tifralait, implantée à la sortie Est de la ville de Tizi Ouzou, Idjekouane Mohamed qui a révélé son épisode bureaucratique, lundi, à l’occasion de la venue du secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) Abdelmadjid Sidi Said accompagné du président de la confédération des Industriels et Producteurs Algériens (CIPA), Abdelaziz Mehenni.
Il a même visité deux sites dans le cadre de la prospection pour acquérir cette parcelle au niveau de Zelfana( Ghardaia) et Naama.
Mais aucune suite n’a été donnée par le ministère de l’agriculture qui est appelé à lui attribuer ce terrain au titre d’une concession agricole.
Alors que ses partenaires étrangers avec qui le projet sera concrétisé une fois les 5000 vaches laitières importées.
La laiterie Tifralait, implantée aussi à Sidi Bel Abbès et Tigzirt( Tizi Ouzou), compte tripler sa production actuelle qui atteint une moyenne de 60.000 litres par jour en plus d’une gamme de pas moins de 8 variétés de fromages et de camemberts et doubler le nombre de postes d’emploi en passant de 500 à 1.000.
Mais ce projet tarde à voir le bout du tunnel sans que cela ne décourage Idjekouane Mohamed qui a saisi la venue du patron de l’UGTA, qui milite en faveur d’une production nationale, pour le sensibiliser sur ce dossier qui dort dans les bureaux du ministère de l’agriculture depuis trois années.
Et Sidi Said n’est pas resté insensible à l’appel de ce producteur national en prenant l’engagement à l’issue de la visite de cette laiterie pour défendre son projet et le faire aboutir dans les meilleurs délais.