Le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), avec McClatchy et le Miami Herald, a été récompensé lundi 10 avril d’un Prix Pulitzer, dans la catégorie « explanatory reporting » (journalisme « explicatif »), pour son travail sur les Panama Papers.
Un Algérien parmi les enquêteurs du ICIJ
L’investigation avait été menée par plus de 300 journalistes, de différents continents. En Algérie, aucun médias n’a été partenaire de l’enquête international. Un seul journaliste algérien y avait pris part.
Lyas Hallas, 35 ans, dont l’enquête intitulée « Secret Offshore Deals Deprive Africa of Billions in Natural Resource Dollars » cosigné avec Léo Sisti et will fitzgibbon avait été spécialement cité parmi les 10 enquêtes primés du CICJ par un Pulitzer.
Lyas Hallas, s’est dit « très fier d’avoir apporté une petite contribution à un grand travail d’investigation ».
Le jeune journaliste Algérien, très heureux d’avoir participé à cette enquêté international, pour démasquer les fuites des capitaux notamment en Algérie, avait établi dans ce travail les connexions entre Farid Bedjaoui et l’ancien ministre de l’Energie Chakib Khelil. Toujours objets d’enquête en Italie, les deux hommes n’ont jamais été inquiété en Algérie.
Pour l’Algérie, les révélations des Panams Papers avaient mis en evidence les noms de responsables en poste, d’anciens responsables et d’hommes d’affaires. Aucun des hommes cités n’a été inquiété par la justice.
Les prix Pulitzer pour le journalisme sont réservés aux productions issues de quotidiens, magazines et sites internet d’actualités américains, ce qui rend l’apparition de journalistes d’autres nationalité dans le palmarès un événement rarissime.
« Ce qu’a voulu encourager l’équipe du Pulitzer, c’est moins l’investigation inhérente au projet que les trésors d’imagination produits par l’ICIJ pour expliquer la complexité du dossier, en explorer toutes les arcanes, et faire travailler un ensemble près de 370 journalistes sur six continents », disent les membres du ICIJ.
En primant le consortium qui a révélé cette affaire planétaire, le Pulitzer vient d’acter la naissance d’un nouveau genre de journalisme.
Le prix Pulitzer « principal », celui du « service public », a été décerné cette année au quotidien New York Daily News et à l’organisation ProPublica. Les deux médias ont été distingués pour avoir dévoilé, au fil de différents articles parus de février à novembre 2016, des vagues d’expulsions menées par la police new-yorkaise (NYPD) sans raisons valables, à l’encontre de minorités fragilisées.
Le comité Pulitzer a, sans surprise, distingué aussi plusieurs articles sur la campagne électorale à la dernière présidentielle. Une enquête de David Fahrenthold du quotidien The Washington Post repart ainsi avec la distinction du « National Reporting ». Le journaliste avait décortiqué les dons caritatifs du futur président Donald Trump, notamment grâce à l’aide de ses abonnés sur Twitter. M. Fahrenthold a révélé que les affirmations du candidat à la Maison Blanche, sur sa générosité envers des causes caritatives, étaient trompeuses.
Le New York Times (NYT) repart avec le prix du reportage international pour s’être penché sur les efforts du président russe Vladimir Poutine afin d’étendre l’influence russe à l’étranger, y compris avec des assassinats, du harcèlement en ligne et des coups montés contre des opposants. Et C.J. Chivers, du NYT, a obtenu un prix pour avoir décrit la plongée dans la violence d’un Marine après son retour d’une zone de combat