ABUJA – Les autorités nigérianes ont placé tous les ports et aéroports du pays en alerte samedi pour prévenir une propagation de la fièvre Ebola, au lendemain de l’annonce du premier cas mortel dans le pays.
Le ministre nigérian de la Santé, Onyebuchi Chukwu avait indiqué vendredi, lors d’une conférence de presse qu’un ressortissant libérien avait succombé au virus Ebola à Lagos, la plus grande ville d’Afrique.
L’homme, âgé de 40 ans, est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi. Il travaillait pour le gouvernement libérien et était arrivé dimanche au Nigeria via Lomé, la capitale togolaise.
Souffrant de fièvre, de violents vomissements et de diarrhées à son arrivée à l’aéroport international de Lagos, il avait été transporté directement à l’hôpital, a expliqué le ministre.
Le ministre de la Santé s’est voulu rassurant, vendredi, en affirmant à la presse que « toutes les institutions médicales publiques du Nigeria ont été équipées pour parer à toute urgence » liée à la propagation du virus, avec notamment la mise à disposition de « médicaments et d’équipements médicaux ».
« Aucune frontière ne sera fermée, le Nigeria n’ayant pas de frontière commune avec le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée, les trois pays touchés par l’épidémie sévissant depuis plusieurs mois en Afrique de l’Ouest », a-t-il ajouté.
A Lagos, Yewande Adeshina, la conseillère spéciale du gouverneur pour la Santé, a dit avoir reçu 30 tenues de protection pour le personnel hospitalier et en attendre 220 supplémentaires de la part des autorités fédérales – soit 250 combinaisons pour plus de 20 millions d’habitants.
La priorité des autorités nigérianes semble être d’éviter la panique dans le pays le plus peuplé du continent (plus de 170 millions d’habitants).
Selon de nouvelles données diffusées vendredi par l’OMS, le bilan de la flambée de fièvre hémorragique, en grande partie due au virus Ebola, continue de s’aggraver avec près de 1.100 cas et 660 morts, dont 28 décès entre les 18 et 20 juillet, en Guinée, au Liberia et au Sierra Leone.