Les travailleurs du théâtre national algérien ont entamé, hier, dans la matinée, un mouvement de grève. Ils étaient une cinquantaine de travailleurs à avoir répondu favorablement à l’appel lancé par la section syndicale du TNA. Ces derniers s’étaient installés à l’entrée même du théâtre, brandissant des banderoles sur lesquelles nous pouvions lire, « nous ne dialoguerons pas avec la direction ». Interrogé à cet effet, Brahim Djabellah, qui a été désigné pour représenter le mouvement des grévistes, nous a indiqué que la section syndicale « s’était entretenue, auparavant, avec la direction ». Celle-ci, aurait, selon lui, promis la satisfaction de leur plate-forme de revendication.
Toutefois, la direction n’a pas daigné donner une réponse adéquate. Le commun des travailleurs s’abstient, de ce fait, d’un quelconque dialogue avec la direction. Le dialogue avec le ministère est, quant à lui, exigé. A ce sujet, le représentant nous dira : «Nous voulons pourparler avec le ministère de la Culture ».
Il nous rappellera, néanmoins, qu’un préavis de grève a été déposé le 31 mars laissant un ultimatum à la tutelle. Arrivé à son terme, le syndicat s’est vu obligé d’enclencher la grève. Il importe de noter que les grévistes exigent, l’application du décret présidentiel en date de 2006, et portant sur l’impôt complémentaire sur le résultat (ICR).
Dans ce même ordre d’idée, Brahim Djabellah, nous dira par ailleurs que « plusieurs travailleurs au poste depuis plus de 10 ans n’ont, à ce jour, pas vu leur situation de régulariser. D’autres, des diplômés, dira-t-il « perçoivent une paie de 21 000 Da ».
« Il faut que la situation change. Et si le mutisme de la tutelle perdure, la tenue d’une autre grève n’est pas à écarter », nous dira, pour conclure, le représentant des travailleurs du TNA.
Hiba Benfarès
