Il était en vacances, loin de son uniforme, mais pas de son devoir. Sur une plage de Mostaganem, ce lundi 28 juillet, un policier originaire d’Aïn Defla a sacrifié sa vie pour en sauver trois.
Le nom de Melouk Faouzi restera désormais gravé dans les mémoires, non pour une action d’éclat en service, mais pour un geste spontané, humain, déchirant, qui a coûté la vie à un père de famille de 47 ans.
Ce drame, qui s’est noué en quelques minutes sur le rivage de Sonagther, a bouleversé l’ensemble du corps de la sûreté nationale. Car derrière ce geste héroïque, c’est toute la valeur du service public qui s’exprime, dans sa plus pure expression de courage et de sacrifice.
Melouk Faouzi, un père de famille en vacances, happé par le devoir
L’histoire débute sur la plage de Sonagther, dans la wilaya de Mostaganem. Ce lundi-là, Melouk Faouzi, policier affecté à la sûreté de la daïra de Djelida (wilaya d’Aïn Defla), était simplement en congé, entouré des siens. Mais un simple moment de détente s’est transformé en scène d’urgence vitale.
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Trois baigneurs, emportés par un courant traître, luttaient contre les flots. Melouk Faouzi, sans hésitation, se jette à l’eau. L’homme, âgé de 47 ans, marié et père de quatre enfants, parvient à extraire successivement les trois victimes du danger. Un sauvetage réussi… mais au prix d’un épuisement extrême.
Selon le communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), les efforts intenses fournis lors de cette intervention ont conduit à une perte de conscience du policier. Malgré les tentatives de réanimation sur place, son décès a été constaté peu après son transfert vers l’hôpital.
Un policier sacrifie sa vie pour en sauver trois : l’hommage de la DGSN
L’émotion suscitée par ce geste n’a pas tardé à se faire entendre. La DGSN, dans un hommage officiel, a salué « l’acte héroïque du défunt », affirmant que son nom « gravera à jamais son nom dans le registre de l’honneur et du sacrifice ».
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Le directeur général de la sûreté nationale, Ali Badaoui, a personnellement présenté ses condoléances à la famille du défunt, tout en saluant « le sens du devoir humanitaire des fonctionnaires de police dans la protection des vies, en toutes circonstances ».
L’enterrement de Melouk Faouzi est prévu ce mardi au cimetière Sidi Yahia, dans sa wilaya d’origine, Aïn Defla. Un moment qui réunira collègues, proches et citoyens unis dans la même peine.
Une tragédie qui rappelle les risques de la baignade et la noblesse de certains gestes
Au-delà du choc provoqué par la mort de ce policier, ce drame rappelle cruellement les dangers que représentent certains courants marins. Même sur des plages réputées calmes. La rapidité avec laquelle la situation a dégénéré témoigne du risque permanent, même en période estivale.
Mais ce drame met aussi en lumière la force du dévouement humain. Car Melouk Faouzi, hors service, n’avait aucune obligation d’intervenir. Son geste n’était dicté que par l’instinct et la conscience. Celle d’un homme pour qui servir allait bien au-delà du cadre professionnel.
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En une intervention, il a rappelé que le sens du devoir, quand il est profondément enraciné, ne s’efface jamais, même au bord de la mer, même en vacances, même face au danger.
