Le tribunal correctionnel de Dar El-Beida a prononcé ce dimanche une condamnation à mort à l’encontre d’un policier âgé de 38 ans et qui répond au nom de « L.Islam », pour le meurtre de « S.Mohamed », un marin retraité de 68 ans. L’accusé a utilisé un couteau de boucher, avant de jeter sa victime du balcon de son domicile familial situé dans le quartier « Meissonier » à Alger.
Les faits remontent au 16 septembre 2024. L’accusé s’est rendu au domicile de la victime, avec qui il avait un lien d’amitié depuis environ 5 ans. Vers 16 heures, après avoir été invité comme à l’accoutumée dans l’appartement, les deux hommes ont partagé une cigarette de cannabis. Alors que la victime était allongée sur son lit, l’accusé l’a subitement poignardée au niveau du cœur avec un couteau qu’il avait préalablement acheté dans le quartier, ayant prémédité son acte.
Sous l’effet du coup, la victime s’est précipitée vers le balcon pour appeler à l’aide. L’agresseur l’a poursuivie et lui a asséné un coup de tête, la faisant heurter la porte. Une fois la victime au sol, il l’a violemment traînée hors de l’appartement avant de la pousser par-dessus le balcon. La victime a chuté sur une voiture stationnée en contrebas de l’immeuble.
Un témoin, « N.Abdallah », ainsi que d’autres voisins, ont entendu les cris de détresse de la victime. Le témoin a notamment assisté à la scène où l’accusé a poussé son voisin du balcon, alors que ce dernier appelait désespérément à l’aide.
Les circonstances troublantes du crime révèlent que l’accusé, après s’être débarrassé de sa victime, s’est habillé et a quitté l’appartement déguisé. Avant de quitter les lieux du crime, il s’est assuré que la victime était bien morte. Il a même été aperçu par les habitants du quartier, observant le corps gisant dans une mare de sang, sans que personne ne puisse l’identifier.
Le verdict est tombé après que le ministère public a requis la peine de mort contre l’accusé en détention. Le parquet a considéré que le crime était particulièrement atroce et constitutif de tous les éléments de préméditation.
Le meurtrier explique son acte barbare
Lors de son intervention, la police a procédé à l’examen de la scène de crime et au relevé d’empreintes. L’arme du crime, retrouvée sur le véhicule maculé de sang, a également été saisie.
Une enquête a été immédiatement ouverte pour élucider les circonstances du crime. Les enquêteurs ont d’abord recueilli les témoignages des voisins de la victime, entre autres « N. Abdellah ». Ce dernier, a affirmé avoir aperçu le meurtrier, fournissant une description détaillée qui a permis son identification ultérieure.
Lors de l’audience, l’accusé est revenu sur ses déclarations initiales. Il a justifié son acte comme étant une question d’honneur, accusant la victime d’avoir tenté de l’agresser sexuellement après l’avoir isolé dans son appartement. Il a reconnu avoir surpris la victime et l’avoir poignardée avec un couteau qui se trouvait sur une petite table, niant avoir prémédité son geste en apportant l’arme.
L’accusé a également avoué avoir donné un coup de tête à la victime après l’avoir poignardée, estimant que la blessure n’était pas assez grave. Lorsque la victime a tenté d’appeler à l’aide depuis le balcon, l’accusé l’a violemment traînée à l’intérieur avant de la pousser dans le vide avec ses deux mains.
Un fait notable : l’accusé, lui-même policier, a déclaré que ces nouvelles révélations constituent la vérité qu’il avait dissimulée durant l’enquête préliminaire, expliquant avoir été gêné face à ses collègues policiers chargés de l’enquête.