Un budget, et non des moindres, de 60 milliards de dinars est consacré durant le quinquennat 2010-2014 au plan national de lutte contre la désertification en Algérie, a affirmé hier M. Titah, premier responsable de la direction générale des Forêts.
Ce budget confirme l’intérêt qu’accordent les pouvoirs publics à ce phénomène écologique et aux conséquences multiples. Sans cet intérêt ininterrompu, «le danger serait inévitable et à tous les niveaux», dit notre interlocuteur en marge d’un atelier consacré à la nouvelle stratégie décennale (2008-2018) sur la désertification. Après une période relativement importante de sensibilisation, l’Algérie a validé en décembre 2003 son plan d’action national de lutte contre ce phénomène.
Elle représente depuis deux ans le continent noir auprès des Nations unies. Pour Youcef Brahimi, représentant du Mécanisme mondial(MM), il est grand temps de mobiliser les autres départements, comme ceux de l’Enseignement supérieur et de l’Education natonale ainsi que la société civile, pour une sensibilisation à grande échelle. La désertification, insiste-t-il, est une question qui concerne l’ensemble de la société. Et d’enchaîner que l’atelier d’hier permettra aux différents professionnels présents à la DGF d’identifier, notamment, les lacunes de ce plan d’action. Quant à Sid Ahmed Ferroukhi, secrétaire général du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, il affirme que la moitié des 12 000 projets de proximité à l’horizon 2014 seront achevés fin décembre prochain. Ces projets, faut-il le préciser, entrent dans le cadre de la lutte contre la désertification qui nécessite beaucoup d’efforts et de coordination entre les différents secteurs et institutions pour la mise en place d’actions intégrées en matière de lutte contre la dégradation des terres. «Il y a une coordination entre les autres secteurs dans le programme en cours d’exécution, avec la participation des populations, mais nous voulons que cette synergie intersectorielle soit poussée encore plus de manière plus développée », insiste l’orateur. Au delà de la dimension environnementale du phénomène, la désertification touche également la vie socioéconomique des populations, notamment rurales, les plus exposées à ce danger naturel. A cet effet, la politique du renouveau rural est intervenue dans le cadre de la préservation des espaces potentiellement menacés. L’Algérie, à travers la généralisation de cette politique, mène actuellement des actions intégrées qu’ « il va falloir renforcer, à travers des appuis scientifi-ques, une concertation et une coordination au niveau local», suggère M. Titah, premier responsable de la DGF.
F. I.