Un plan national de lutte contre la déperdition scolaire

Un plan national de lutte contre la déperdition scolaire

La ministre de l’Education nationale, Mme Nouria Benghabrit, a fait état, samedi à Alger, de l’élaboration en cours d’un plan national de lutte contre la déperdition scolaire et l’accompagnement des élèves rencontrant des difficultés d’apprentissage.

Invitée au forum d’El Moudjahid, la ministre a indiqué que son département s’attelait à « l’élaboration d’un plan national de lutte contre le phénomène de déperdition scolaire, en associant le Centre national d’enseignement à distance, l’Observatoire national d’Education et de formation et l’Association national d’alphabétisation afin de juguler ce phénomène ».

Imputant ce phénomène à la non prise en charge des écoliers ayant des difficultés d’apprentissage, la ministre a précisé que les directeurs des établissements éducatifs ont été instruits de « confier les classes de première et deuxième années du cycle primaire à des enseignants expérimentés ».

Réaffirmant que « la compétence est le seul critère pour parvenir à une école de qualité », Mme Benghabrit a soutenu que les inspecteurs sont tenus de se baser sur ce seul critère pour la titularisation des nouveaux enseignants à la fin de leur période de stage.

Elle a souligné, dans ce sens, l’impératif de « lutter contre la médiocrité » qui est, a-t-elle dit, « notre ennemie commun tant au niveau de la gestion que des enseignements », mettant en avant la poursuite de sa politique visant à améliorer les prestations du secteur et à former les personnels ainsi que le travail continu avec les directeurs de l’Education et les responsables des établissements éducatifs en vue de suivre et de trouver des solutions aux problèmes posés.

Rappelant que la loi interdit l’expulsion d’un élève avant l’âge de 16 ans, la ministre a précisé que c’est au Conseil des enseignants de définir ceux qui peuvent redoubler l’année, soulignant, cependant « le droit de tout élève à déposer un recours devant la Direction de l’éducation s’il estime son expulsion arbitraire ».

Le taux de redoublement en cycle secondaire est de 15%, en moyen de 17% et de de 5,8 au cycle primaire, a-t-elle précisé.

A ce propos, la ministre a estimé qu’il était temps de changer les mentalités et de combattre l’appréhension négative que la société a de la formation professionnelle en l’a liant, à tort, à l’échec scolaire.

« S’orienter vers les instituts de formation n’est nullement synonyme d’échec scolaire », a-t-elle soutenu.

Abordant le problème de la surcharge des classes qui a marqué cette rentrée scolaire, la ministre l’a imputé au non achèvement, dans les délais, des projets programmés, notamment les écoles primaires, relevant, dans ce sens, une hausse des naissances et l’intérêt grandissant des parents pour les conditions de scolarisation de leurs enfants.

Réaffirmant que le recours aux classes en construction préfabriquée n’est qu’une « solution d’urgence », la ministre a mis l’accent sur les efforts déployés par l’Etat en matière d’éducation, notamment en direction du cycle primaire, auquel un « grand intérêt » est accordé, ajoutant que 76 milliards de DA ont été alloués à la gestion des établissements éducatifs, dont la moitié à l’équipement.

Concernant l’enseignement préparatoire, la ministre a affirmé que le nombre des inscriptions a connu une augmentation de 4%, ajoutant que l’ouverture des classes est liée à la disponibilité des places pédagogiques.