Un petit village au passé glorieux, au présent difficile et à l’avenir incertain, Si Aït Hamzi m’était conté…

Un petit village au passé glorieux, au présent difficile et à l’avenir incertain, Si Aït Hamzi m’était conté…
un-petit-village-au-passe-glorieux-au-present-difficile-et-a-lavenir-incertain-si-ait-hamzi-metait-conte.jpg

«Mon berceau d’enfance. Aït Hamzi, est entre deux rivières. Mon village m’a vu naître, grandir et bondir».

«Que de beaux souvenirs en parcourant la ruelle qui serpente le village, du mausolée à Thala Boudhi, en passant par le Chêne de la Foudre, tout près de l’école primaire tuilée où j’ai étudié durant les années 80. Tout évoque le patelin qui m’a choyé de sa bonté et de sa générosité. Sous l’œil bienveillant des montagnes du Djurdjura et le suc des grenades de la vallée, rien ne me décourageait d’affronter les épreuves qui jonchaient mon parcours.

Nos us et coutumes furent nos matrices, le grand est révéré et le petit est aidé par les aînés. De la simplicité de la vie bucolique jaillit la lumière des cœurs. L’entraide et le volontariat sont les jalons de la pérennité du village par et au profit de tous. Le corps s’éloigne du berceau natal mais le cordon nostalgique ne rompt pas». Ces propos sont de Belkacem Meghzouchen, écrivain issu de ce village auquel il n’a jamais caché son appartenance.

Les années de braise et de sang n’ont pas fait fuir les villageois, fils de Aït Hamzi, préférant la résistance aux hordes intégristes à la résignation, le courage face à la terreur, la terre étant une ligne rouge à ne jamais franchir. Pas question de trahir les oliviers centenaires, n’ayant pas le gène de la lâcheté. On bravait les dangers, qui pour travailler, qui pour étudier. Trois jeunes militaires d’Aït Hamsi dont un capitaine de l’ANP, ont été ravis aux leurs, payant de leur sang pur la survie de l’Algérie. Nos mémoires les accueillent pour toujours, en partageant la même terre ensanglantée et martyrisée. Revenant sur son expérience d’écrivain, Belkacem Meghzouchen a précisé : «Mon premier roman anglais, Sophia in the White City, je l’avais écrit au stylo juste après mon service militaire en 2007, seulement en deux mois (Publié plus tard aux Editions l’Odyssée en 2010)». «C’est la fiction d’une Allemande à Alger la Blanche. En 2011, j’ai eu l’honneur de recevoir le premier Prix Ali-Mâachi des Jeunes Créateurs de Son Excellence le président de la République».

LG Algérie

Le travail primé est un texte dramaturgique historique, intitulé Le Yatagan de Hassan Agha et La Tempête de Charles Quint, Alger 1541. Cette année, notre écrivain a publié son deuxième roman dans la langue de Shakespeare intitulé The overcoat of Virginia (Editions Edilivre, France), relatant l’histoire du suicide d’une femme kabyle à la fleur de l’âge. A ceux qui s’étonnent du choix de l’anglais, Belkacem Meghzouchen âgé aujourd’hui de 35 ans, seulement, s’est montré clair. «L’anglais est le butin de la mondialisation. Sortons de l’héritage et matrice français pour aspirer à de nouvelles perspectives», a-t-il estimé.

F.H