Un père de famille tente de s’immoler avec ses deux enfants

Un père de famille tente de s’immoler avec ses deux enfants

Les tentatives d’immolation par le feu continuent à défrayer la chronique nationale. Le syndrome du Tunisien Mohamed Bouazizi fait encore tache d’huile dans plusieurs régions du pays. Pis encore, jusqu’à présent, il y a lieu de parler de tentative collective d’immolation par le feu.

C’est le cas de le dire d’un père de famille en compagnie de ses deux enfants de M’sila. Le théâtre de cette tentative était à l’entrée principale de la commune, dans la soirée du mercredi. Il était près de 20 heures lorsqu’un homme, G. Seguir, âgé de 54 ans, non-voyant et handicapé moteur à 65%, en compagnie de ses deux enfants, une fille âgée 8 ans et un garçon de 11 ans, s’est drapé de l’emblème national, avant de s’asperger avec ses deux enfants d’un bidon d’essence pour menacer de s’immoler avec un briquet.

Devant la panique générale qui s’empara des agents de police et des employés de la wilaya, la police intervient alors pour dissuader l’homme en colère de passer à l’acte.

Après plus d’une heure de négociations avec un élu de la région, l’homme consent à libérer ses enfants traumatisés, avant de tenter de s’immoler. Il sera finalement maîtrisé par les personnes présentes et sera transféré plus tard à l’hôpital pour des soins.

Interrogé sur le mobile de son geste, il avouera aux enquêteurs avoir tenté de se suicider avec ses deux enfants après que les services de la Sonelgaz lui eurent coupé l’électricité en le laissant, lui et sa famille, dans le noir pendant plus de trois jours. Selon nos informations, ce père de famille de quatre enfants, habitant un F2 à la cité 300-Logements à M’sila, a pu récolter la somme indispensable et s’est rapproché des services de la Sonelgaz pour s’acquitter de sa facture. Malheureusement, la Sonelgaz a laissé, une fois encore, cette famille passer une autre nuit dans le noir.

Par ailleurs, un homme répondant aux initiales K. L., âgé de 26 ans, a tenté, mercredi, de s’immoler par le feu au sein même du tribunal de Ras El-Oued, 30 kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj. Selon des sources sûres, il voulait récupérer sa mobylette qui est à la fourrière suite à un accident de la circulation, mais on lui a refusé sa demande.

Jugeant qu’il est victime de la “hogra”, l’homme s’est aspergé le corps d’essence, mais n’a pu mettre à exécution son projet de s’immoler car des témoins autour de lui l’en ont empêché. Reçu par le procureur de la République, le jeune homme a été conduit à l’hôpital de la ville pour des soins. Ses jours ne sont pas en danger, selon des sources médicales. Il a juste besoin de suivi psychologique. Ces tentatives de suicide par immolation confirment, encore une fois, que “la politique du couffin de Ramadhan ou des restaurants de la rahma” a atteint ses limites devant ces hommes et femmes qui osent passer à l’acte suprême de désespoir.