Mohcine Belabbas, président du parti de l’opposition amazighiste algérienne, le Rassemblement pour la Culture et la Démocratie, à appeler vendredi 15 décembre à la destitution du présidentAbdelaziz Bouteflika.
Belabbas avança pour justifier sa demande, l’état de santé du président algérien qui dixit «n’est pas pour l’excuser, le rend incapable de gouverner».
«Pendant cinquante ans, nous ne parlons que de faillite de l’école, de chô mage de masse, de perte de repères, d’absence de confiance dans les institutions, de mal vie, de détournement et de corruption, de la double dépendance aux hydrocarbures et à l’importation… Dès le départ cet échec est celui d’un système. Aujourd’hui il est celui d’un chef de l’Etat dont l’incompétence économique est manifeste et qui en est réduit à gérer la dépense publique. Son état de santé, qui n’est pas pour l’excuser, le rend incapable de gouverner et sa destitution, en vertu de l’article 88 de la constitution, est une urgence si on veut freiner la précipitation et l’aggravation de la crise institutionnelle et politique» s’émeut Mohcine Belabbas.
Il ajouta que «Le dernier signe de son incapacité à faire face au minimum d’obligations protocolaires se révèle dans le retard de bientôt quatre mois, qui continue de s’accumuler pour l’ouverture de l’année judiciaire».
Par ailleurs, Mohcine Belabbas appela à dissoudre la police politique du régime par laquelle, selon lui le régime se maintient : «La dissolution de la police politique est nécessaire, urgente, vitale et inéluctable. C’est par son entremise que le régime se maintient à travers un système de surveillance et de contrôle sur les partis politiques, la société civile et plus globalement de toute la population» déplora t il.
Mohcine Belabbas intervenait ainsi à l’ouverture d’une réunion du Conseil national de son parti.