Un nouveau service de psychopédiatrie et d’autisme a été inauguré mardi à l’établissement hospitalier spécialisé Drid Hocine à Alger.
Outre les enfants autistes dont le nombre est estimé à 80.000 au niveau national, ce service prend en charge les adolescents toxicomanes de moins de 15 ans, selon les informations recueillies sur place.
L’inauguration de ce service « permet de couvrir toute la région Est d’Alger d’autant que la capacité d’accueil est de 80 enfants autistes et adolescents toxicomanes de moins de 15 ans », a indiqué le chef de service de psychopédiatrie à l’établissement Drid Hocine Pr Ould Taleb Mahmoud.
Ce service, le deuxième du genre au niveau d’Alger et le septième au niveau national s’emploiera également à la formation des psychiatres et entreprendra le traitement des enfants autistes, a ajouté la même source.
Pour le spécialiste, l’autisme est l’une des maladies difficiles car le diagnostic n’est possible, dans la plupart des cas, qu’à l’âge de trois ans. Le malade est donc soumis au programme américain « Schopler » qui dure trois ans et requiert le concours de la mère dont le rôle est important dans le traitement de l’enfant.
Le ministre de la santé, de la population et de la réforme hospitalière M. Djamel Ould Abbes a précisé, à cette occasion, que l’autisme figurait parmi les maladies « oubliées et marginalisées en Algérie », estimant que les « statistiques parlent de 80.000 enfants autistes en Algérie âgés entre 15 mois et 17 ans ».
« Les maladies oubliées posent beaucoup de problèmes notamment aux mères et aux familles chargées d’accompagner l’enfant pour le traitement à chaque séance », a ajouté le ministre qui a souligné que « le tiers des enfants traités ont été normalement intégrés dans différentes écoles ».
Il a considéré que « l’inauguration de ce service permettra dans les années à venir d’intégrer 60 à 70 % d’enfants autistes dans les écoles normales ».
M. Ould Abbes a, d’autre part, déclaré que de nouveaux centres seront ouverts au niveau national pour prendre en charge de jeunes toxicomanes y compris au niveau des wilayas frontalières.