Un nouveau rapport de l’IGU propulse l’Algérie au rang de leader continental dans ce secteur

Un nouveau rapport de l’IGU propulse l’Algérie au rang de leader continental dans ce secteur
L’Algérie, leader continental

Un récent rapport de l’Union Internationale du Gaz (IGU) a révélé une expansion significative des réseaux de transport et de distribution de gaz à travers l’Afrique au cours des deux dernières décennies.

Cependant, l’infrastructure la plus importante reste concentrée dans les pays du nord du continent, avec l’Algérie et l’Égypte en tête, devançant largement les autres nations en termes de taille de réseau et de nombre de consommateurs raccordés au gaz par gazoduc.

Le rapport explique que l’Algérie et l’Égypte ont été parmi les premiers pays africains à investir précocement dans la construction et le développement de leurs réseaux de gaz. Cela a permis aujourd’hui un accès direct au gaz pour des dizaines de millions de personnes.

Le nombre de foyers raccordés au gaz s’élève à 15,5 millions en Égypte (soit environ 62 millions d’habitants), tandis qu’il atteint 8,1 millions en Algérie, en plus d’un million de foyers en Tunisie.

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Le rapport souligne que les réseaux de gaz dans ces deux pays ne se limitent pas à l’usage résidentiel, mais se sont étendus pour approvisionner de grandes industries telles que le fer et l’acier, l’aluminium et le ciment. Ce développement a contribué à la transition loin du gaz de pétrole liquéfié (GPL) et à la réduction de la facture d’importation.

L’Algérie s’impose comme l’épine dorsale du réseau gazier africain

Cette expansion est due à l’exploitation intensive des ressources gazières. L’Algérie est le plus grand producteur de gaz en Afrique, avec des réserves dépassant 4,5 billions de mètres cubes et une production atteignant 95 milliards de mètres cubes en 2024, contre 47,5 milliards de mètres cubes pour l’Égypte la même année.

L’Algérie détient la première place continentale en termes de taille de réseau, possédant 24 600 km de lignes de transport et 170 700 km de lignes de distribution. L’Égypte, quant à elle, dispose de 8 300 km de lignes de transport et 95 700 km de distribution. À titre de comparaison, le réseau tunisien atteint 3 000 km pour le transport et 17 500 km pour la distribution.

Afrique subsaharienne : un retard structurel, mais des projets qui changent la donne

Malgré cette croissance dans les pays du Nord, le rapport insiste sur l’existence d’un fossé prononcé en Afrique subsaharienne, où les réseaux de gaz restent très limités et où la majorité de la population dépend encore de sources de cuisson non propres, avec 600 millions de personnes sans électricité.

Néanmoins, certains pays de la région connaissent de nouvelles dynamiques, comme les plans du Sénégal pour approvisionner les centrales électriques et les industries lourdes en gaz, ou encore les efforts du Ghana pour renforcer son infrastructure, qui ne dépasse actuellement pas 504 km pour le transport et 425 km pour la distribution.

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Le Nigeria est considéré comme le pays le plus avancé de la région, grâce à des partenariats public-privé qui ont permis la création de plus de 500 km de nouveaux pipelines, portant son réseau de transport à 2 000 km et son réseau de distribution à 516 km.

D’autres pays commencent également à se distinguer, avec des infrastructures de taille variée, comme l’Afrique du Sud qui possède 934 km de lignes de transport et 1 400 km de distribution, ainsi que la Tanzanie et le Mozambique, qui investissent dans le développement de réseaux destinés à acheminer le gaz aux consommateurs et aux industries.

Le rapport met en lumière le rôle croissant de l’infrastructure gazière dans le soutien au développement économique sur le continent, notamment avec l’orientation vers la fourniture d’une énergie plus propre et plus fiable aux ménages et aux industries africaines.