La rentrée scolaire venant à peine de boucler un mois, les premiers remous commencent à faire surface dans le secteur éducatif. C’est du moins ce que reflète le SATEF (syndicat des travailleurs de l’éducation et de la formation) qui vient d’interpeller le wali de Tizi Ouzou sur l’état piteux dans lequel se débattent les infrastructures de l’éducation nationale dans ladite wilaya.
A l’origine de la colère du syndicat en question, selon un communiqué signé par son secrétaire général, M. Boualemn Amoura, et transmis à la presse ce jeudi, les déclarations faites par le wali de Tizi Ouzou lors de la session de l’APW consacrée à la rentrée scolaire et universitaire 2014-2014. Dans sa sortie et en réaction aux nombreuses lacunes que connait le secteur dans la région, le wali n’a pris aucune mesure pour y remédier, se contentant d’exprimer sa colère en se disant « révolté ».
Au syndicat en question qui, faut-il le souligner, observe un ancrage relativement important dans la région, de répliquer en affichant son « étonnement » devant l’attitude du wali qui se dit « révolté suite aux retards qu’enregistre la réalisation de nouveaux établissements scolaires mais sans prendre aucune mesure de sanction ».
Selon le syndicat, pas moins d’une dizaine de nouveaux lycées et 7 collèges dont les travaux de réalisation traînent depuis près d’une dizaine d’années sans que les autorités locales ne prennent les mesures qui s’imposent. « Ces retards ne datent pas de cette année mais depuis 2005 et ils risquent de perdurer encore davantage car l’impunité s’est érigée en règle », lit-on dans le communiqué du SATEF.

Sans omettre d’énumérer les multiples écueils qu’affrontent au quotidien les élèves et les travailleurs du secteur comme, entre autres, la surcharge des classes, trucage des résultats de concours de recrutement, l’absence d’hygiène dans les cantines scolaires ou la dégradation des salles de classe, comme le montre la photo jointe par le SATEF à son communiqué, le syndicat met en garde contre une éventuelle montée au créneau de la population éducative dans les semaines à venir sans une intervention des autorités locales avec des mesures concrètes et une réelle volonté de mettre fin au calvaire des élèves et des enseignants.
Mourad Allal