En Algérie de 2013, l’administration continue d’être gérée par des «procédés archaïques».
C’est ce qu’a affirmé, jeudi, le Premier ministre qui juge cette réalité «inconcevable, dans un pays comme l’Algérie qui dispose pourtant d’importantes ressources humaines et financières». Dans son allocution lors de la cérémonie d’installation de Mohamed El-Ghazi, ministre auprès du Premier ministre chargé de la Réforme du service public, Abdelmalek Sellal, a estimé que l’obstination de l’administration à s’imposer de la sorte est «une erreur».
A ce propos, il a cité plusieurs exemples concernant notamment la multitude de documents demandés aux citoyens pour la constitution d’un dossier relatif à un projet donné ou au permis de conduire ou encore pour passer un concours. «Certes, la mission n’est pas facile mais il est impératif d’alléger ces procédures au profit du citoyen», a-t-il insisté. Le Premier ministre, qui a souligné que la persistance des souffrances du citoyen face à l’administration a favorisé l’émergence des «niches de corruption», a affirmé que la réussite de l’Etat dans ses missions était «tributaire de la facilitation des conditions de vie du citoyen dans son environnement», notamment l’administration qui continue de poser des problèmes au citoyen. «En dépit des mesures adoptées pour alléger les procédures administratives nous n’avons pas encore atteint l’objectif escompté», a-t-il dit. La création de ce nouveau ministère chargé de réformer le service public traduit «l’intérêt majeur qu’accorde le gouvernement à l’amélioration de la relation entre le citoyen et l’administration. Cette mission requiert de l’intelligence, de l’expérience et de la volonté», a-t-il conclu. Pour sa part, le ministre auprès du Premier ministre, chargé de la Réforme du service public, a dans une déclaration à la presse a l’issue de la cérémonie d’installation, indiqué que le nouveau secteur dont il a la charge avait besoin de l’aide des autres départements concernés par la prestation du service public au profit du citoyen qui , a-t-il ajouté, «attend que nous améliorions ces prestations tant au niveau de l’administration que des institutions de service public». Mohamed El-Ghazi, a rappelé les instructions données par le Premier ministre aux autres secteurs à l’effet «de prêter main forte à son département» en vue de rétablir la confiance du citoyen. De son côté, Daho Ould kablia, alors ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, avait exhorté en juin dernier, les walis à travailler dans la proximité avec le citoyen et à améliorer la qualité des prestations de service public qui lui sont prodiguées. «Plusieurs instructions vous ont été données dans ce cadre vous exhortant à travailler dans la proximité avec le citoyen, satisfaire ses besoins légitimes et prioritaires et améliorer la qualité des prestations de service public qui lui sont prodiguées», avait précisé Ould Kablia, qui intervenait lors d’une rencontre Premier ministre-walis. Il a ajouté que l’efficacité de l’action locale, la qualité des prestations du service public et l’équité constituent «les repères référentiels qui doivent vous guider dans vos actions». «Le gouvernement, dans son plan d’action, a mis le citoyen au cœur de ses préoccupations, et ce, en mobilisant les services publics autour de ses préoccupations et faire de celles-ci le catalyseur de l’activité gouvernementale», a-t-il ajouté.
F.H.