Un milliard de dollars pour la reconstruction de la Somalie

Un milliard de dollars pour la reconstruction de la Somalie
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La conférence internationale, initiée par l’Union européenne et intitulée « New Deal pour la Somalie », s’est ouverte lundi à Bruxelles dans le but de récolter un milliard de dollars afin de soutenir les efforts de reconstruction de la Somalie.

Cette réunion coprésidée par la haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission européenne, et le président de la République fédérale de Somalie sera l’occasion de demander aux amis de la Somalie une aide financière concrète estimée à un milliard de dollars afin « d’offrir aux Somaliens l’avenir auxquels ils ont droit », ont déclaré conjointement Catherine Ashton et son hôte le président Hassan Sheikh Mohamud.

Pas moins de 50 délégations d’Afrique, d’Europe et du Golfe aux côtés de bailleurs de fonds internationaux, prennent part à ce rendez-vous qui doit « ouvrir un nouveau chapitre » dans l’histoire du pays, après plus de 20 ans de guerre civile, a souligné à son arrivée le président somalien, Hassan Cheikh Mohamoud.

Les donateurs seront appelés à soutenir le redressement du pays, axé sur « la sécurité, la réforme judiciaire, la réforme des finances publiques et le redémarrage économique », a souligné le président somalien.

LG Algérie

Quant à la représentante de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, elle a souligné que « l’investissement à long terme fera la différence ».

A l’ordre du jour figure l’adoption d’un pacte entre la Somalie et la communauté internationale, qui permettra, disent les organisateurs, au pays de progresser plus rapidement sur la voie de la paix et de la prospérité, conformément au « New Deal » conclu pour venir en aide aux pays en situation de fragilité et d’après-conflit.

La rencontre permettra d’autant plus d’établir une vision politique claire fixant d’un commun accord les priorités en matière de développement en établissant des mécanismes de financement de sorte que l’aide soit dispensée de manière efficace et responsable, précisent les Européens.

Cette vision viendrait, disent les organisateurs, en appui au processus politique dans lequel les Somaliens se sont engagés pour finaliser leur Constitution et définir un Etat fédéral souhaité.

Mais les insurgés somaliens « Al-Shabaab », qui ont juré la perte des fragiles autorités somaliennes, prédisent selon les médias, qu’elle se soldera par un échec, comme toutes les précédentes conférences sur la Somalie.

« Le milliard promis ne sera certainement pas déboursé, la somme mesquine donnée aux apostats sera perdue en corruption et nous reviendrons à la case départ », annoncent-ils. « Les conférences n’ont jamais eu d’impact significatif sur le terrain en Somalie, et celle-ci n’y changera rien », ajoutent-ils.

La communauté internationale voudrait maintenir la dynamique du changement en continuant à soutenir la lutte contre le groupe terroriste « Al-Shabaab » et surtout à convaincre les pays voisins que « la Somalie sera un atout pour la stabilité régionale, et non un facteur d’instabilité ».

Pour ce faire, « un véritable partenariat dans le cadre duquel le pays assume les droits et les obligations d’un Etat souverain, s’appropriant et prenant en charge son avenir, est la clé du succès », soulignent les représentants de l’UE. Le partenariat entre les Somaliens et les Européens a contribué à jeter les bases sur lesquelles reposent les progrès accomplis.

En effet, un processus de reconstruction d’un Etat central a été entamé en Somalie avec l’élection en septembre 2012 du président Hassan Cheikh Mohamoud et a été renforcé par les revers infligés aux islamistes, qui ont perdu depuis août 2011 l’ensemble de leurs bastions du sud et du centre du pays.

Mais les insurgés islamistes contrôlent encore de vastes zones rurales et continuent de représenter une menace sérieuse pour le gouvernement central, qui peine à asseoir son autorité au-delà de Mogadiscio et de sa périphérie.