Plus que jamais en phase avec la rue, les Forces de l’alternative démocratique composées de plusieurs partis démocrates (FFS, MDS, PLD, PT, PST, RCD, UCP…) veulent se saisir de la grande symbolique de l’une des dates phare du combat libérateur, le 20 Août 1956, pour aller à la rencontre des citoyens et expliciter davantage leur revendication d’une transition démocratique.
“Nous comptons organiser un meeting le 20 août à Ifri Ouzellaguen, à l’occasion du 63e anniversaire de la tenue du Congrès de la Soummam. Il y aura une prise de parole de tous les chefs des partis formant l’alternative démocratique”, a-t-on appris d’un dirigeant d’un des principaux partis constituant ce pôle politique, joint hier par téléphone.
Cette décision a été prise hier à l’occasion d’une réunion qui a regroupé les principaux chefs des partis constituant ce pôle politique. Une manière certainement de renforcer la jonction entre ces partis et la rue qui a déjà repris à son compte une des décisions phare du Congrès de la Soummam, à savoir la primauté du politique sur le militaire. En effet, un des principaux slogans scandé par les manifestants lors des marches du vendredi est : “Un État civil et non militaire”.
Les dirigeants démocrates ont aussi parlé, lors de leur réunion d’hier, de la situation actuelle du pays, tout en adoptant le travail accompli jusqu’ici par les différentes commissions (finances et logistique, communication et information…) mises en place en prévision de la convention du 31 août 2019. Autre décision prise par les dirigeants démocrates : la définition du thème générique de cette convention, à savoir “transition démocratique et processus constituant souverain”.
“Face à la diabolisation du concept de la transition et de la Constituante notamment par les médias publics, nous avons décidé de consacrer la convention du 31 août à la thématique transition démocratique que nous comptons expliciter dans une déclaration politique, un document très important. Cette thématique englobera d’autres thèmes comme les droits de l’Homme, les libertés individuelles et collectives et bien d’autres encore”, a expliqué le dirigeant cité précédemment.
Il y a lieu de rappeler que les Forces de l’alternative démocratique refusent la feuille de route arrêtée par le pouvoir en place, à savoir la tenue d’une élection présidentielle dans les plus brefs délais et organisée par les deux B (le chef de l’État, Abdelkader Bensalah, et le Premier ministre, Noureddine Bedoui). Pour eux la solution est dans l’engagement d’une transition démocratique et d’un processus constituant qui sont, aux yeux de certaines parties, porteurs de dangers pour le pays.
Arab C.