La candidate du parti Québecois (Canada) Djemila Benhabib pour les élections générales du 4 septembre prochain a été violemment critiquée ce mercredi par un maire canadien pour ses origines.
En effet Jean Tremblay maire de Saguenay a, dans un entretien à une radio locale reprise en grande partie par le quotidien francophone La Presse, déclaré que « ce qui me choque ce matin, c’est de voir que nous, les mous, les Canadiens français, on va se faire dicter comment se comporter, comment respecter notre culture par une personne qui arrive d’Algérie et on est même pas capable de prononcer son nom ».
Il lui reproche aussi d’avoir pris position contre le crucifix à l’Assemblée nationale et l’entame des réunions par une prière. Le maire de Saguenay s’est dit aussi choqué par le fait « de voir qu’une personne de l’extérieur comme celle que vous venez d’interroger – je ne sais pas son nom, je ne suis pas capable de le dire ».
Comme il l’accuse de confondre entre son engagement laïc avec une forme de prosélytisme avant de poursuivre que « notre culture du Québec, nous autres là, notre drapeau du Québec là, elle le sais que c’est la croix chrétienne qu’il y a là-dessus? ».
Jean Tremblay a même prétendu que Mme Benhabib voulait « enlever les croix des villes ». Alors que ni Mme Benhabib ni le programme du parti Québecois n’en ont jamais fait mention. A la question de l’animateur de la radio s’il ne serait pas raciste, Jean Tremblay a répondu que « pas du tout. Je n’aime pas que ces gens-là viennent ici et nous établissent leurs règles. Elle est de quelle religion, elle ? On ne le sait pas ».
Il est à noter par ailleurs que Djemila Benhabib est née, en 1972, en Ukraine d’une mère chypriote et d’un père algérien(Oranie). Elle s’est installée au Canada depuis 1990. Elle est essayiste et fonctionnaire du gouvernement fédéral canadien. Elle a fait de la laïcité son combat.