Un magistrat américain enquête sur les biens de Chakib Khelil

Un magistrat américain enquête sur les biens de Chakib Khelil

La justice américaine a désigné un magistrat pour enquêter sur les biens et les avoirs de l’ex-ministre de l’Energie et des mines, Chakib Khelil, cité dans l’affaire de corruption qui gangrène la Sonatrcah, a révélé l’Association nationale de lutte contre la corruption (ANLC) non agréée.

Le magistrat américain en charge d’enquêter sur Chakib Khelil a contacté un membre de l’Association pour lui communiquer des informations supplémentaires sur la question, pour entamer son enquête sur les avoirs et les biens de l’ex-ministre de l’Energie qui se trouve aux États-Unis, a indiqué Atoui Mustapha, président de l’ANLC lors d’une conférence de presse qu’in a animée en compagnie du vice-président et du chargé de communication de l’association, Bedrouni Mahfoud et Fedal Halim.

Les conférenciers ont ajouté que le magistrat américain jouisse d’une longue expérience dans ce genre d’affaires, d’autant qu’il ait travaillé dans un certain nombre de pays latino-américains et travaillait pour le département de Justice américain.

Par ailleurs, les orateurs n’ont pas donné de détails sur le nom de l’enquêteur et la wilaya dans laquelle il se trouve, considérant que le fait de révéler ces éléments d’information affecterait le déroulement de l’enquête.

« Cela ne signifie pas que nous croyons ou nous comptons sur la justice américaine, mais nous voulons que l’enquête soit diligentée par une justice algérienne indépendante et neutre », a souligné à cet égard Mustapha Atoui.

Selon toujours les conférenciers, l’Algérie a déboursé au cours de ces 15 dernières années près de 600 milliards de dollars, d’où il est difficile de volume de corruption en soulignant que d’après des rapports émanant d’organisation internationale que des dépôts bancaires des Algériens dans les banques suisses étaient de plus de 70 milliards de dollars.

Par ailleurs, l’Association nationale de lutte contre la corruption a critiqué les récentes déclarations du président du Syndicat national des magistrats, Djamel Aïdouni, dans lesquelles il s’attaquait aux associations algériennes travaillant ,à ses yeux, au profit des étrangers, en lui demandant de montrer des preuves sur ce qu’il a avancé.

En outre, l’Association a critiqué Me Farouk Ksentini, en considérant la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme (CNCPPDH) qu’il préside comme étant un organisme gouvernemental et que les droits de l’Homme sont plutôt défendus par la société civile et non par les organisations gouvernementales.

Selon Mustapha Aloui, le 94e rang qu’occupe l’Algérie d’après l’Indice de perception de la corruption (IPC) rendu public par Transparency International, était plutôt clément car elle aurait dû occuper une place aussi pire, d’autant que tout le monde sache comment le phénomène de corruption s’est propagé en Algérie en l’absence d’une justice indépendante et d’un cadre juridique de l’Instance nationale de lutte contre la corruption mise en place par Bouteflika, qui n’émet pas de rapports périodiques.

Les membres de l’Association ont mentionné sur leur site électronique un cas patent de corruption, dont les auteurs n’étaient autres que des responsables algériens ayant exigé d’un propriétaire de bateau belge de leur verser des pots-de-vin pour permettre à son bateau de quitter le territoire algérien.