Un joueur algérien « Harraga » sélectionné dans un club français

Un joueur algérien « Harraga » sélectionné dans un club français

Nous avons longtemps vu nos intellectuels quitter le pays, de nos jours ce sont les sportifs qui prennent le large, ne voyant pas un autre moyen que la Harga pour réussir et s’épanouir notamment dans leur domaine.

Un de ces sportifs, l’ancien joueur de l’USM El Harrach, Ramzi Boussiala, est parti en mi-août, l’ancien milieu de terrain a pris le risque pour fuir la marginalisation en Algérie.

Recruté par le club français qui joue en régional 1,le FC Lyon, le joueur pourra se relancer et vivre pleinement sa passion du football.

Boussiala aurait pu avoir un bel avenir dans le football algérien mais les conditions ne lui permettaient pas. Le constat qu’ont certainement fait Chabati Rachid et de Tahar Aghouiles qui ont également quitté leurs clubs de l’Entente de M’Sila et le Chabab de Boumerdès pour l’Europe.

Un fléau qui touche de plus en plus de sportifs

La Harga est désormais l’échappatoire de nos sportifs, négligés et marginalisés, ils ont essayés de patienter, de dénoncer voire même de changer les choses, mais malheureusement les entraves de la corruption et la mal gérance éteignent leurs efforts ainsi que leurs espoirs.

Parmi ces sportifs, l’ex-joueur international algérien, Amine Boulahia, qui a réussi à rejoindre l’Espagne en tant que Harraga. Malgré son parcours, plusieurs clubs professionnels en plus d’être sélectionné pour l’équipe nationale en 2013, il décide de partir quitte à risquer sa vie. Son quotidien difficile marqué par une situation sociale compliquée, les dettes des clubs non honorées vis-à-vis du joueur, l’ont poussé à prendre cette irrévocable décision.

Un autre y pense souvent, Fayçal Mihoubi, champion du monde de culturisme, avait déclaré : “après avoir été lésé par le président de le fédération (de bodybuilding) concernant mon argent, j’ai frappé à toutes les portes, mais aucun des 4 derniers ministres n’a accordé d’intérêt à mon cas”.

C’est pour cela, qu’il pense à la Harga, persuadé que les portes s’ouvriront pour lui ailleurs, mais jamais dans le pays qu’il a si bien représenté.