Un jeune Algérien âgé de 25 ans a tenté de s’immoler par le feu après s’être vu refuser le dépôt de sa plainte par un policier à Ouargla (800 km au sud d’Alger), a annoncé un responsable de Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC).
Selon Tahar Belabès, coordinateur national du CNDCC, « il a été déposer plainte pour le vol de sa mobylette mais le policier qui l’a reçu au commissariat du 7e arrondissement de Ouargla a refusé de l’enregistrer ».
Selon lui, le jeune serait revenu au commissariat où il aurait tenté de s’immoler. Brûlé au 3e degré, il est soigné à l’hôpital de Douéra à Alger et serait dans le coma, a-t-il précisé.
Ces gestes d’une extrême violence sont devenus monnaie courante depuis janvier en Algérie et ont touché y compris des lycéens.
Un cas similaire en Tunisie voisine en décembre a provoqué la première révolution arabe qui a chassé le 14 janvier le président Zine el Abidine Ben Ali au pouvoir depuis 23 ans.
En Algérie, le taux de chômage chez les jeunes, qui atteignait 50% il y a dix ans, est de 21%, selon le Fonds monétaire international (FMI).