Une plainte a été officiellement déposée, hier matin, par l’administration du CHU d’Oran auprès de la 5ème sûreté urbaine contre un infirmier, et ce, suite au vol confirmé d’une quantité impressionnante de fil chirurgical.
Selon le responsable de la cellule chargée de la communication auprès de l’hôpital d’Oran, la quantité de fil chirurgical détournée par cet ancien infirmier équivaut aux besoins de six mois pour cette structure sanitaire de ce produit médical spécifique.
L’enquête ouverte et l’instruction judiciaire qui doit suivre devront apporter de nombreuses réponses très attendues dans une affaire de cette taille, au vu de la sensibilité du produit volé et de la quantité détournée par cet ancien infirmier du CHU d’Oran. Une quantité impressionnante équivalente à six mois d’utilisation pour l’hôpital d’Oran qui ne pouvait être destinée à un besoin uniquement personnel.
Cela étant dit, l’affaire a pu être dévoilée grâce à la vigilance des agents de sécurité qui étaient en poste en fin de semaine. En effet, ces derniers remarqueront un manège suspect de la part d’un infirmier très connu pour son ancienneté au niveau de l’hôpital d’Oran. Cet individu faisait des va et vient autour de bacs de collecte de déchets et après vérification, il s’est avéré que trois boîtes de fil chirurgical avaient été déposées par l’infirmier mis en cause.
Les agents de sécurité alerteront alors leur administration qui confirmera le vol de trois boites de fil chirurgical du service des urgences du CHU. Voulant aller plus loin dans leurs investigations, les responsables du CHU entreprendront alors une fouille au niveau du local dans lequel le dit infirmier déposait ses affaires personnelles.
La surprise sera alors de taille, puisque l’équipe administrative découvrira des cartons pleins de fil chirurgical entreposé par l’infirmier indélicat et qui, selon toute vraisemblance, devait attendre le bon moment pour faire sortir ce produit sensible, mais pour les besoins de qui? Voilà la question qui s’impose par elle-même. Le nombre de cartons de fil chirurgical détourné a été estimé à une utilisation de six mois, pour les différents services du CHU comme celui des urgences chirurgicales, pour ne citer que celui là.
Contacté par nos soins, le chargé de la cellule de communication commencera par nous donner les spécificités de ce fil chirurgical destiné uniquement à des sutures d’endroits sensibles, comme le visage, d’où sa rareté et son coût élevé. On apprendra également que des procédures particulières avaient été mises en place pour la distribution et le contrôle de la destination et de l’utilisation du fil aux différents services médicaux. Pour le service des urgences qui nécessite une quantité importante de ce produit, ce que semble connaître l’infirmier de par son ancienneté.
A noter que les procédures mises en place étaient intervenues pour pallier aux pénuries tant décriées du fil chirurgical, sauf qu’il se trouve des énergumènes qui profitent de cette situation pour leur profit personnel et sans aucun scrupule, ils portent atteinte à l’économie nationale, à la santé des malades et enfin à la déstabilisation d’une structure sanitaire aussi importante que le CHU d’Oran. Mais comment sommes-nous arrivés à de telles situations?
Zitouni M.