Un haut responsable riposte aux «attaques frénétiques», «Le Maroc entretient la politique de rupture»

Un haut responsable riposte aux «attaques frénétiques», «Le Maroc entretient la politique de rupture»

En réponse aux «errements frénétiques» marocaines, un haut responsable du ministère des Affaires étrangères se charge de répondre à ses attaques, en faisant le lien entre l’acharnement marocain et le rendez-vous en octobre prochain et en avril 2015 concernant la question sahraouie.

Les dernières déclarations «irresponsables» des hauts fonctionnaires d’El Makhzen viennent d’exacerber la tension entre l’Algérie et le Maroc, dont les relations diplomatiques sont «froides» . L’agence marocaine de presse mène une campagne médiatique contre l’Algérie.

L’Algérie a toujours favorisé le bon voisinage et la nécessité de dépasser tout égoïsme en faveur d’un Maghreb uni qui est en panne depuis plus de vingt ans à cause du différens algéro-marocain sur la question sahraouie, même si le monde est témoin de droit de ce pays à l’auto-détermination de ce peuple.

Cependant, le Maroc préfère se renfermer dans l’illusion qu’il s’agit de terre marocaine et que l’Algérie est le premier ennemi dans cette question. Suite aux provocations marocaines qui n’ont pas de limite, c’est un haut fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères, requérant l’anonymat que se charge de répondre à ses attaques en affirmant dans une déclaration écrite rendue publique jeudi dernier que les relations algéro-marocaines et la construction maghrébine ont fait les frais de la «stratégie de la tension » et de la «politique de rupture» que le Maroc entretient «savamment » et «cultive avec une rare constance pour tenir en otage la destinée des peuples maghrébins avec le vain espoir de voir l’Algérie renier sa position principale sur la question du Sahara occidental qui est conforme, je le précise, à la stricte légalité internationale».

En réponse aux «errements frénétiques » du MAE marocain, le haut fonctionnaire du MAE fait le lien entre l’acharnement marocain et le rendez-vous en octobre prochain et en avril 2015 concernant la question sahraouie. A ce propos, il s’interroge «comment expliquer sinon cette peur panique du Maroc à l’approche de rendezvous cruciaux, en octobre prochain et en avril 2015, où l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Christopher Ross, devra faire son rapport au Conseil de sécurité sur la question du Sahara occidental dans le cadre de l’évaluation de tout le processus politique », a-t-il affirmé.

Le diplomate rappelle que l’Algérie a sans cesse déclaré et prouvé sa disponibilité à relancer et à développer les liens de coopération au service des relations de fraternité et de bon voisinage avec le Maroc, auxquelles elle est attachée. Et rappelle aussi les différentes provocations subies par l’Algérie , dont le refus de recevoir en 2005 une délégation conduite par l’ancien Chef de gouvernement algérien, Ahmed Ouyahia.

S’agissant de la question sahraouie, pour le diplomate algérien, le chef de la diplomatie marocaine a fait étalage de son «ignorance» des principes auxquels son pays a pourtant souscrit en devenant, bien avant l’Algérie, membre de l’ONU. Il est à noter que cette contribution du diplomate algérien vient en réaction aux «errements frénétiques» du ministre marocain des Affaires étrangères, Salah- Eddine Mezouar, qui a impliqué directement l’Algérie dans la question sahraouie lors d’un récent passage sur le plateau d’une télévision étrangère.

D’ailleurs le diplomate, le cite directement en écrivant «lors d’un récent passage sur le plateau d’une télévision étrangère, le ministre marocain des Affaires étrangères Salah-Eddine Mezouar, l’oeil tout attendri à l’évocation de son passé de joueur de basket-ball de niveau international, a épilogué sur l’art de dribbler en politique sans que l’on sache exactement si c’est le responsable de parti, rompu aux intrigues politiciennes, ou le chef de la diplomatie qui s’exprimait ainsi».

Il faut dire que le froid diplomatique imprime les relations algéromarocaines, à la lumière des dernières péripéties et des attaques verbales sans cesse renouvelées par les autorités marocaines envers l’Algérie, sans oublier l’incident perpétré contre le consulat algérien à Casablanca, où le drapeau a été profané par un groupe de personnes suspectes.

N. C.