Le journaliste français Eric Zemmour a estimé sur un plateau de télévision que «l’Algérie ne mérite pas que la France lui présente des excuses» pour ses crimes coloniaux.
Egal à lui-même, ce chroniqueur clownesque, qui n’a jamais porté dans son cœur les musulmans, et encore moins les Algériens, a défendu bec et ongles le geste vulgaire et répréhensible de l’ancien ministre Gérard Longuet à l’endroit des Algériens et de leur mémoire. Invité à commenter le geste de Longuet, sur la chaîne d’information i>Télé du groupe Canal+, le commentateur a déclaré que ce comportement grossier indigne d’un homme politique n’avait rien d’offensant ni de déshonorant. Au contraire, il le qualifie de «geste populaire». Eric Zemmour a expliqué que le colonialisme était une «œuvre» liée à l’histoire du monde. Et il n’y a, d’après lui, aucune raison objective de demander pardon aux Algériens. «Il (Longuet) a mille fois raison.
L’Algérie ne va pas se contenter de la petite repentance de Hollande, mais elle veut la grande repentance. Elle veut qu’on s’excuse pour tous les crimes du colonialisme, qu’on paye des indemnités pour tout ce qu’on a fait de mal», a-t-il soutenu, avant de réclamer – rien que ça ! –
une part des hydrocarbures algériens : «Je suis d’accord qu’on verse des indemnités pourvu que les Algériens remboursent tout l’argent qu’ils ont gagné grâce au pétrole découvert par la France et qu’ils exploitent depuis plus de 50 ans.» Zemmour poursuit sa diatribe contre l’Algérie en prétextant son refus de toute repentance de la France pour ses crimes coloniaux par le fait que «ces Algériens qui réclament des excuses sont eux-mêmes des colonisateurs» : «Ces Arabes qui réclament des excuses à la France avaient eux-mêmes colonisé les Berbères auxquels ils n’avaient jamais présenté des excuses ni fait de repentance», a-t-il lancé, en bon historien.
En juillet dernier, commentant les festivités du cinquantenaire de l’Indépendance, Eric Zemmour avait déclaré sur RTL que «l’Algérie n’a jamais été autre chose qu’une terre coloniale». Avant lui, le très mondain Gilbert Collard, élu député sous les couleurs du Front national, s’était également rabaissé en imitant l’ancien ministre de la Défense. La classe politique et médiatique française n’a jamais volé aussi bas.
Sonia B.