Un groupe dissident d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a revendiqué dimanche l’enlèvement du consul d’Algérie et de six membres de sa mission jeudi à Gao (nord-est du Mali), dans un message transmis à l’AFP.
Le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) « déclare officiellement sa responsabilité dans l’enlèvement du consul algérien et six (membres) de son équipe à Gao », a affirmé le groupe dans un court message.
Les sept diplomates algériens ont été enlevés jeudi à Gao, ville du nord-est du Mali prise récemment, comme toute la région, par la rébellion touareg et des groupes islamistes.
Pour rappel, le MUJAO a revendiqué le samedi 3 mars 2012 dans un message à l’AFP au Mali l’attentat contre la caserne de la gendarmerie à Tamanrasset, dans le sud de l’Algérie, qui a fait 24 blessés selon un bilan de presse.
“Nous vous informons que nous sommes à l’origine de l’explosion (. . . ) ce matin à Tamanrasset dans le sud de l’Algérie”, a indiqué le MUJAO, un nouveau groupe islamiste apparu en 2011 et qui prône le djihad (guerre sainte) en Afrique de l’Ouest, dans un court message écrit.
Le MUJAO est un nouveau groupe islamiste qui prône le jihad (guerre sainte) en Afrique de l’Ouest et est apparu au grand jour en décembre 2011 en revendiquant l’enlèvement de trois Européens à Tindouf (ouest de l’Algérie), fief des indépendantistes sahraouis du Front Polisario.
Cette action avait auparavant été attribuée par le Polisario à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), très actif dans les pays de la bande sahélo-saharienne depuis 2007. Le MUJAO serait une dissidence d’Aqmi dirigée par des Maliens et des Mauritaniens, selon des experts.