Un groupe de travail installé prochainement: L’Etat au secours de la SNVI

Un groupe de travail installé prochainement: L’Etat au secours de la SNVI

Représentée comme la société nationale «phare» de construction de différents types de véhicules dans les années 1970 et 1980, la SNVI n’a pu rivaliser depuis avec les grandes marques automobiles installées en Algérie.

Pour remédier à cette situation, le ministère de l’Industrie affiche la volonté de l’accompagner afin de résoudre les problèmes financiers et techniques auxquels elle fait face.

En effet, promouvoir le «Made in Algéria» représente le mot d’ordre du nouveau plan d’action du gouvernement. A cet effet, le ministre de l’Industrie et des Mines, Mahdjoub Bedda, s’est réuni lundi avec les responsables de la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) et son partenaire social. L’importance d’élaborer une feuille de route des nouveaux mécanismes pour son développement, ainsi qu’un état des lieux sur sa situation s’imposent. Dans cette perspective, il devient impératif de remédier aux problèmes de gestion qui constituent «un frein» au développement de l’industrie mécanique et automobile. La SNVI est, donc, appelée, dans le cadre de la politique nationale, à étendre son portefeuille d’activités à la sous-traitance et la fabrication de pièces de rechange. «Il faut tracer une nouvelle voie vers la fabrication de pièces de rechange pour contribuer à la diversification et à la dynamique des projets qui sont déjà en cours», a noté Bedda. Pour y parvenir, le ministre voit dans les partenariats une des pistes pour atteindre cet objectif, sachant que la SNVI est déjà un partenaire de la société algéro-émiratie et Mercedes Benz pour la fabrication des camions au profit de l’industrie militaires depuis 2015. L’entreprise a également entamé des discussions avec différents constructeurs souhaitant investir en Algérie, ce qui permettra d’augmenter le taux d’intégration. Les cadres de la SNVI sont appelés, à formuler des propositions pour toutes les carences et les insuffisances constatées afin d’atteindre les objectifs tracés à moyen et à long termes dans le cadre de son plan de développement. De leurs côtés, les responsables de la société ont évoqué les modalités de financement des projets, jugées inadéquates avec les procédures de leur réalisation. Ils ont proposé que la convention qui lie la SNVI aux banques partenaires soit modifiée afin de l’adapter aux besoins de la société. A ce titre, un groupe de travail chargé d’élaborer une nouvelle stratégie avec des propositions concrètes, réalisables et qui répondent aux nouvelles mutations que connaît l’industrie mécanique dans le monde, sera mis en place prochainement. Il faut savoir, par ailleurs, qu’actuellement, toute la filière de l’industrie automobile en Algérie, représente un véritable «challenge» pour les pouvoirs publics, qui s’attèllent depuis quelques mois, à trouver les mécanismes adéquats afin d’assurer un meilleur développement de cette activité. Lancée depuis 2014, plusieurs investissements dans le montage de véhicule de marques mondiales (Renault, Hyundai, Volkswagen…), en formule SKD, n’ont pu répondre aux exigences stipulées dans le cahier de charges. Constatant que les objectifs escomptés n’ont pu être atteints, les pouvoirs publics se retournent vers les entreprises étatiques spécialisées dans les véhicules industriels, dans la perspective de trouver une alternative aux importations de véhicules croissantes et à «l’échec» de cette industrie.