Les services de la sûreté d’Alger viennent de frapper fort suite au démantèlement d’un grand réseau de trafic de psychotropes
à Zéralda, dans lequel onze trafiquants présumés ont été arrêtés, dont le cerveau recherché dans le cadre de 10 mandats d’arrêt, tandis que 16 845 unités de psychotropes ont été saisis ainsi que 5 véhicules, 13 téléphones mobiles, 5 dangereux chiens, un sceau d’une société pharmaceutique fictive et des documents administratifs, selon la sûreté d’Alger.
L’enquête des policiers a commencé suite à un renseignement faisant état d’un suspect accompagné de ses partenaires vendant des substances psychotropes et de la drogue dans un quartier de Zéralda.
L’enquête a dévoilé que les suspects exploitaient une carcasse de villa en construction comme point de distribution de petites quantités de psychotropes et de cannabis traité destinées à être revendues à des clients.
Les trafiquants présumés étant sur leurs gardes, ils stockaient leurs marchandises dans ce même endroit afin d’échapper à d’éventuelles perquisitions de leurs domiciles par les policiers.
Après avoir mis les suspects sons surveillance, les policiers ont fait une descente dans la villa en construction. Ainsi, 25 comprimés de psychotropes, des armes blanches et des chiens appartenant à la bande ont été saisis.
En parallèle, d’autres policiers chargés de surveiller le cerveau de la bande ont intercepté son véhicule avant de procéder à son arrestation.
En fouillant le véhicule, les enquêteurs de la sûreté d’Alger ont découvert un coffre contenant 14 820 unités de comprimés psychotropes de différentes marques, a indiqué la sûreté d’Alger.
Le trafiquant présumé recherché, à l’encontre duquel dix mandats d’arrêt ont été lancés par les différents tribunaux d’Alger et de Laghouat, a été conduit au siège du commissariat pour un interrogatoire, au cours duquel il a avoué la complicité de son frère.
Les policiers ont de suite mené une opération pour arrêter ce dernier. Suite à son interpellation dans un quartier de Zéralda, le frère du chef de la bande a donné une autre piste aux policiers enquêteurs, celle de l’existence d’une société pharmaceutique fictive portant le nom commercial de EURL MEDOUHA PHARM, créée par les trafiquants et dont le siège, inventé bien sûr, se trouve dans la wilaya de Laghouat. Ainsi, cette société fictive, inventée de toutes pièces par le cerveau du réseau avec dix de ses acolytes, est entrée en activité depuis 2016.
C’est grâce à cette EURL que les trafiquants présumés ont multiplié les transactions commerciales avec une autre société de distribution de produits pharmaceutiques portant le nom de SPA IMPSA.
L’enquête de la sûreté d’Alger a révélé que le montant des transactions entre les deux sociétés dépassait les 44 milliards de centimes, et ce entre l’année 2016 et 2017. Grâce à une extension d’expertise vers la wilaya de Laghouat, en vue de retrouver les traces commerciales de la société fictive EURL MEDOUHA PHARM, les enquêteurs de la police d’Alger ont réussi à confirmer, avec la collaboration du bureau d’investigation fiscale de la wilaya de Laghouat, qu’il s’agit là d’une société fictive créée par le cerveau du réseau, lequel entre 2016 et 2017, a multiplié les transactions commerciales avec la SPA IMPSA en faisant de grosses commandes de médicaments psychotropes.
Des marchandises qui étaient livrées par d’autres acolytes du réseau, voire des transporteurs privés.
Pour chaque livraison, ils touchaient de 3 000 à 18 000 DA, a révélé l’enquête des policiers. Interrogé, le propriétaire de la SPA IMPSA, dont le siège est basé à Laghouat, a déclaré aux policiers que l’ensemble des documents administratifs de son client EURL MEDOUHA PHARM étaient légaux et conformes à la loi et qu’il était quasiment impossible pour lui de savoir qu’il s’agissait d’une société fictive, encore moins d’un criminel.
Poursuivant leurs investigations, les éléments de la sûreté d’Alger ont arrêté l’ensemble des transporteurs privés qui coopéraient avec le faux gérant de l’EURL MEDOUHA PHARM et ont saisi leurs camions.
Les transporteurs privés ont, à chaque fois, changé leurs puces anonymes, et ce à la demande de leur chef qui, lui, réside à Zéralda (Alger). Au total, onze trafiquants présumés ont été arrêtés, lesquels seront bientôt présentés devant la justice pour plusieurs chefs d’inculpation.