Le ministre des Transports, Saïd Sayoud, est monté au créneau pour défendre la compagnie aérienne nationale Air Algérie, cible de critiques récurrentes, notamment de la part de certains députés, en particulier ceux représentant la diaspora. Une sortie ferme, faite lors d’une séance à l’Assemblée populaire nationale (APN), consacrée à l’examen du nouveau code de la route.
Visiblement agacé, le premier responsable du secteur a exprimé son profond mécontentement face aux déclarations jugées excessives visant le transporteur national, estimant qu’elles portent atteinte à une institution stratégique de l’État.
Les prix des billets et les critiques
Depuis plusieurs mois, la politique tarifaire d’Air Algérie fait l’objet de vives critiques au Parlement. Plusieurs députés estiment que les prix des billets, notamment sur les lignes reliant l’Algérie à l’Europe, restent élevés, en particulier durant les périodes de forte affluence comme les vacances estivales ou les fêtes religieuses.
Selon eux, les offres promotionnelles annoncées par la compagnie ne répondent pas suffisamment aux attentes de la communauté nationale établie à l’étranger.
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En réponse, Saïd Sayoud a invité les députés à comparer objectivement les tarifs d’Air Algérie à ceux pratiqués par les compagnies européennes desservant l’Algérie, soulignant que ces dernières appliquent souvent des prix plus élevés, sans les mêmes contraintes de service public.
Des réductions et l’importance stratégique
Le ministre a rappelé que des réductions de 40 % ont été appliquées durant la saison estivale, en plus d’une baisse supplémentaire de 8 %, décidée par le président de la République. Des mesures qui, selon lui, ont bel et bien été mises en œuvre sur le terrain.
« Ces décisions ne sont pas théoriques, elles ont été appliquées », a-t-il insisté, appelant à davantage de rigueur et de responsabilité dans les critiques formulées à l’encontre de la compagnie.
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Allant plus loin, Saïd Sayoud a qualifié Air Algérie de « géant africain », la plaçant au même rang que des compagnies de référence sur le continent, comme Ethiopian Airlines ou Egyptair.
Concernant les attaques répétées, il a estimé qu’elles ne servent pas l’intérêt national. « Les institutions de l’État doivent être préservées et soutenues, non détruites », a-t-il déclaré, affirmant que ces critiques profitent avant tout aux compagnies étrangères, au détriment d’Air Algérie.
Responsabilité et l’avenir d’Air Algérie
Tout en défendant la compagnie, le ministre n’a pas exclu la nécessité de sanctionner les responsables défaillants, précisant que toute négligence doit être traitée avec fermeté. Il a même affirmé que lui-même pourrait être relevé de ses fonctions en cas de manquement.
En conclusion, Saïd Sayoud a appelé à une approche équilibrée, fondée sur l’amélioration continue des performances d’Air Algérie, sans pour autant fragiliser une entreprise publique stratégique, appelée à jouer un rôle clé dans la connectivité du pays et le service aux citoyens, notamment ceux de la diaspora.
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