La 38e marche de la révolution a failli être endeuillée à Oran lorsqu’un fourgon de la marque Iveco a foncé sur des manifestants épars près de la Direction de l’éducation. Selon des témoins oculaires, le jeune conducteur, qui s’était quelque peu embrouillé avec des marcheurs qui l’accusaient de vouloir perturber la manifestation, a brusquement démarré en faisant hurler les pneus en direction du rond-point Zabana.
Le plus gros de la procession n’étant pas encore arrivé sur les lieux, les quelques manifestants présents ont pu éviter le fourgon fou, à l’exception d’un sexagénaire qui a été fauché par le véhicule. Des marcheurs qui arrivaient ont pris le fourgon en chasse avant que la police ne l’intercepte quelques dizaines de mètres plus loin, près du rond-point Zabana. Le blessé a été immédiatement pris en charge par un secouriste qui se trouvait parmi les marcheurs, le temps que deux ambulances de la Protection civile et du SAMU arrivent sur les lieux de l’accident. Selon le secouriste, l’homme saignait de la tête, mais ne présentait pas de blessures graves.
De nombreux manifestants ont pointé du doigt les services de police qui ne sécurisent plus la marche. “Avant, des policiers étaient postés près du rond-point de la Direction de l’éducation pour empêcher les véhicules d’interférer avec la marche. Ce n’est plus la cas”, s’est indignée une femme. Aujourd’hui, ce sont des hirakistes qui tentent de sécuriser la marche, ce qui n’empêche pas des altercations verbales avec les automobilistes ou les chauffeurs de bus.
S. Ould Ali